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mercredi 25 octobre 2023

BARCELONE, COMME UNE HISTOIRE SANS FIN

 




Attelé à son bureau, Jacques n’en finit pas de m’y appeler pour me montrer 

- « QUOI ENCORE ? » 


Je sais d’avance ce qui exige mon attention et c’est donc la mine boudeuse que je m’y propulse… 

J’ai bien compris ! Il a adoré (le mot est faible) ce fragment de vie à BARCELONE et il en a gardé une « sensation de bien être, de beauté, de poésie, de lumière », que sais-je encore, tellement il est dithyrambique à propos de la cité catalane. 

Aurait-il été percuté par un coup de foudre alors même que nous sillonnions la ville durant ces 3 jours de marche ? Est-ce durant cette baguenaude ? Une flânerie d’ailleurs entrecoupée de larges pauses photos 😠

Mais il n’y a eu aucun orage bien au contraire, un temps splendide nous accompagnait et nous étions partis juste avec l’idée de visiter la Sagrada Familia. 

… Quelle histoire.


On ne peut lui en vouloir, les prises de vue témoignent de cet engouement fulgurant, tout y est : le rayon de soleil, la lumière, l’architecture, la quiétude, la proximité. Evoquer en famille la Sagrada Familia, c’est une chose mais la voir, c'est conjuguer de l’exceptionnel, c’est flirter avec le génie de la construction, c’est entrer dans un roman étonnant, monumental, presque rocambolesque mais c’est aussi poursuivre un projet dont sans doute nous ne verrons pas l’achèvement. 

C’est pourquoi - aujourd’hui - au-delà de cette « histoire sans fin", la fascination qu’exerce BARCELONE sur Jacques annihile tout autre projet de voyage. Moi ça me va, il reste tant de façades aux textures différentes, tant d’endroits merveilleux éloignés de nos marques habituelles que nous n’avons pas eu le temps de découvrir… L’hôpital de San Pau, le Parc Güell, la Casa Milà, le parc de Monjuïc, le funiculaire et j’en passe que nous sommes condamnés à y revenir. 

Puisque nous voilà dans le « monde fantastique d’une histoire sans fin", crois-tu qu’il nous faudra un dragon à tête de lion pour y revenir ? Il me semble en avoir repéré quelques uns durant nos déambulations dont un sur la Rambla en direction de la Boquera…







Sauf que nos premiers errements nous mènent à l’opposé. Un arc de Triomphe bien éloigné du nôtre de par son histoire, sa couleur et son accessibilité. En effet, pas de bataille d’Austerlitz ici mais plutôt l’exposition universelle de 1888. Il y a là nombre de Bateleurs et notamment un musicien bien adroit de ses mains… A Barcelone, le sport est  également prépondérant et se pratique partout et surtout en extérieur. On prend ses gants de boxe, ses poids, sa « blonde (1) » on cherche un peu de nature (comme le parc de l’Etació del Nord) et hop. Parfois même les perruches accompagnent les efforts. j’exagère à peine.









Un peu de sérieux, il est venu le temps des cathédrales… Disons plutôt de la « basilique mineure »,  puisque c’est ainsi qu’elle a été consacrée : Voici la Sagrada Familia dans toute sa splendeur : de l’ombre à la lumière, des vitraux à l’orgue, de l’extérieur à l’intérieur. Tout vous impressionne, les reflets vous émeuvent et vous éblouissent. Tout est majestueux, solennel sans jamais être écrasant. C’était là tout l’enjeu voulu par cet architecte un peu fou, un peu extravagant, un peu visionnaire. Jacques aurait probablement pu y rester des heures, si ce n’était cette luminosité qui l’aspirait vers l’extérieur. Mais durant notre séjour, elle fut notre phare puisque nous logions à quelques pas de là.







Nous avons pris la route, l’esprit provisoirement inondé par tant d’émotion, en sachant que nous croiserions de nouveau Gaudi au cours de ce périple pédestre. Ce fut la Casa Batlõ. Appréciez ! Inutile d’en rajouter n’est-ce pas ?

Et reprenons notre balade catalane en poursuivant sur les Ramblas jusqu’au marché de la Boquera, immense, coloré, ordonnancé, frais et fréquenté. On y trouve toute sorte de primeurs, de charcuteries, de produits de la mer, de bonbons, etc. et des glaces aussi. Bref de quoi se requinquer pour faire face à l’après midi sous 28 degrés. Direction la Casa Vicens. Gaudi toujours, mais différent, plus « sobre » peut être. Sur le chemin, nous y avons repéré des petites ruelles bien sympatoches qui demandent à être explorées. Demain sans doute. Il est temps de dîner et d’aller revoir notre phare avec ses habits de noctambule. Sublime ! Le quartier est plus désert, ce n’en n'est que mieux pour s’asseoir sur un banc et apprécier. Demain, il fera jour.




Lever aux aurores, direction le Barcelone gothique, vers la mer. À n’en pas douter, des surprises nous y attendent.

En effet, c’est tout autre chose, charmant, désuet, abracadabrant parfois et jamais décevant. Des ruelles, du linge qui pend aux fenêtres, des placettes et puis au détour de la Plaça Comercial « le Born » un centre culturel dont l’architecture métallique évoque nos anciennes halles (comme on les regrette !) Et l’incroyable de ce bâtiment, c’est qu’il protège le site archéologique du même nom. Elle est juste belle cette structure faite de métal et de verre et elle vous raconte son histoire simplement, preuve que lorsque la volonté de sauver un site, c’est tout à fait possible.

Bien sûr, on est allé voir la mer, enfin le port mais il y avait tellement d’énormes Yachts que très vite nous nous sommes réfugiés dans les ruelles de Barcelone pour nous noyer dans le festival de couleurs que la ville dispense si généreusement que c’est impossible à raconter. Bien, alors en voici quelques images.

- « Tu crois que nous pourrons attendre jusqu’au mois de décembre ? »… Tiens, je le vois venir avec ses gros sabots le Falcor de cette histoire sans fin !

On en reparlera, mais là il est temps de rentrer chez nous.



(1) On est en Espagne pas au Quebéc, je sais, mais dans le duo du numéro de cirque, la jeune femme était plutôt blonde...



(Les photos sont de Jacques, il est dans sa période "bougé" et "couleurs", bref dans le détail qu'il en oublie parfois l'essentiel, il n'empêche que c'est très beau !)

Casa Batlló


et juste à côté, l'architecture est impressionnante





là, on ne le sait pas mais on est au marché de la Boquera












Et là, on entre dans le Barcelone gothique








le Centre Culturel Municipal BORN








2 commentaires:

  1. Quelle superbe histoire, pardon quel beau début de l'histoire... Tellement bien racontée par Dominique et si bien illustrée par les magnifiques clichés de Jacques ! Je suis ravie que la capitale catalane vous ait séduite à ce point. Il me tarde de découvrir la suite ... Bisous, Valérie Depège

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    1. Merci... C'est vrai que nous nous sommes régalés et qu'un nouveau voyage là bas ne tardera pas

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