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mercredi 6 juin 2018

LA FÊTE À THEZAN

Nos petits villages expriment la vie de mille manières. Ce sont des lieux d’enseignements, car bien souvent là, avec très peu de moyens, ils font beaucoup pour survivre. Et savez-vous sur quoi cela repose ? Fréquemment, sur des engagements individuels. Des femmes, des hommes souvent soudés par cet objectif commun qui est de faire vivre le milieu rural, voire de le faire survivre ou revivre. 

Ils sont une poignée - généralement des bénévoles - face à l’indifférence des plus grands, face à l’individualisme qui s’installe à avancer vaille que vaille malgré la désertification programmée au travers de réductions de budgets et de fermetures de toutes sortes.
Cette poignée là donne un sens à la vie. Elle bataille, elle propose, elle organise, elle donne à voir, elle PARTAGE.

MARYSE
Oui, ça existe encore et si vous en voulez un exemple, je vous conte l’histoire d’une journée formidable à THÉZAN LÈS BÈZIERS, sous l’impulsion de Maryse.
Pour nous, cette histoire là commençait en juin 2017 dans un autre tout petit village à l’occasion d’un rassemblement de photographes amateurs. C’est là que les premiers jalons étaient posés et si certains ont vu leur mémoire flancher avec le temps, d’autres ont su répondre présents lorsque la demande s’est formulée plus précisément. 
Le projet portait sur une fête - la première du genre à Thézan - toute simplette sur la thématique de la musique, mais aussi de l’associatif, des traditions et de l’artisanat local, etc. Bref, une petite fête populaire qu’il fallait mettre en place tôt le matin, sous un soleil flamboyant. Ah ! Le soleil, quoi de plus satisfaisant pour accueillir les visiteurs curieux de surprendre qui, un voisin, un minot, une cousine, une connaissance sur cette scène éphémère, à peine délimitée par les stands des exposants.
L’ambiance, la simplicité, les échanges nous ont plus immédiatement. Il y avait quelque chose de charmant, d’accessible et… d’explosif à la fois. Sans doute l’orchestre et sa faculté d’intervention et d’interprétation y était-il pour beaucoup.
C’était réjouissant à regarder, à écouter cette mixité de musiciens, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes rassemblés autour du chef d’orchestre, amoureux de leurs instruments et convaincus du pouvoir rassembleur de la musique.







Et là comme bien souvent, il y avait ce lien quasiment indestructible entre les musiciens et… la chanteuse, un lien généreux comme sa voix qui s’est élevée à plusieurs reprises pour le plaisir de tous. Un personnage cette chanteuse avec ses éclairs de gouaille et sa casquette vissée sur la tête… À la première note, au premier coup d’œil, on l’aimait. Cette façon d’interpréter, de jongler avec les répertoires (de Johnny à Mouloudji, du triste au gai, du tendre au passionnel), il y avait de quoi tournoyer, de quoi claquer des doigts, de quoi taper du pied.


Puis vint midi et la collation partagée en toute amitié. Cela fait partie des doux plaisirs de cette journée radieuse.
Et les festivités ont repris : Outre ces admirables moments de musique et de chansons, la danse créait aussi l’événement : La Country qui rassemble toujours de nombreux adeptes et la danse traditionnelle, avec sa gestuelle particulière, ses costumes et ses élans. Et là aussi, c’était inattendu, drôle et beau… Une jolie douceur de plus.



Ce qui est remarquable dans ce genre de journée, c’est qu’on ne voit pas le temps passer. C’est l’un des aspects les plus cocasses : Vous arrivez le matin, vous installez votre stand, saluez vos confrères du jour, puis tout s’enchaîne : les amis qui vous rejoignent, les échanges, la musique, l’animation qui vous attrapent et le temps file, file, file. À peine avez-vous eu le temps de photographier ? Un peu quand même…
Toujours est-il, que ce fut une chance d’être là pour la première de cette journée « Fête à Thézan ». 
Bravo, une très belle audace Maryse et qu’il vous faudra renouveler, car OUI c’était réussi.







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