Comme ils ont été bien inspirés de
s’y rendre nos DEUX J[1] à NATUR'AILES ! C’était
le rendez-vous à ne pas manquer. Pour quelques jours, Narbonne et sa plage deviennent le territoire des cerfs-volants.
Que voilà une belle évidence... rien que le mot "cerf-volant" trouve son étymologie dans la langue méridionale : En occitan, cerf-volant se dit sèrp-volanta et désigne un serpent volant.
Oui, oui, je fais un peu ma maîtresse d'école, toutes mes excuses ! Pour autant, ce rassemblement est fréquenté par les plus grands et nous avons le droit d'être fiers.
Oui, mais voilà, comment transmettre
les sensations ressenties avec toute leur subtilité, avec le soleil qui baigne la plage et illumine le ciel, avec la chatoyance des couleurs, les cris, le monde, ces quelques embruns qui vous titillent parfois les papilles, les parfums de friture mêlés à ceux du sucre des barbes à papa ou des pralines, mais surtout avec le vent qui vous
caresse le visage et agite doucement ces jolis engins I N D É M O D A B L E S – peut-être même que nos aïeux se sont émerveillés en voyant le vol acrobatique et artistique de l'un d'eux...
Heureusement pour moi, les photos
prises par Jacques sont minutieuses dans les détails et permettent de restituer
l’essentiel de l’ambiance et du lieu. Il y manque peut être tous ces champions
du monde, ceux-là même qui manipulent ces grands mobiles et nous font rêver. Mais il est bien difficile de les
approcher, entourés de leurs « teams », de leurs sponsors et des
forces de sécurité bienveillantes. Et puis, la technique a parfois besoin d'espace, n'est-ce-pas ?
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prêts au décollage |
Mais voyez cet escadron en V prêt en
à découdre contre vent sans marée, voyez cette justesse dans les intervalles, cette
aisance dans la figure, cette souplesse dans le maniement… la formation semble
accordée électroniquement pourtant le
chef d’orchestre lui est bien humain. On l’imagine composant avec le
vent son ballet de haute volée. Le temps de poser sa baguette, le voilà
chorégraphe. À bien y regarder, on
se dit que tout est facile, simple alors qu'au contraire tout est calculé pour un pilotage et un vol réussis : la forme du cerf-volant, son poids, son centre, sa texture, la traction des fils et surtout,
surtout la vitesse du vent et sa direction. C’est avec lui qu’il faut savoir
composer. Internet nous renseigne sur bien des domaines et celui-ci trouve son
écho dans des blogs plus ou moins techniques.
Mais il n'y a rien sur l'émotion, sur
la poésie, sur la magie du moment, sur les sentiments qui se déchaînent...
Jacques lui était comme un enfant. Les cerfs-volants sont un peu sa Madeleine
de Proust. D'ailleurs, nous en
avons des petits, des plus grands qui ont volés au dessus des plages
d'Arcachon, d'Hossegor ou de Narbonne.
J'ai
omis de dire "achetés pour les enfants" mais rarement maniés par
eux...
Est-il bon d'encourager le penchant
de ce "Papy-Minou" ? Je l'ignore, je sais juste qu'il est heureux et
qu'il nous donne à voir de bien jolis clichés.
Moi c'est l'instant de grâce qui me touche lorsque le cerf-volant fait de multiples volutes, lorsqu'il s'élève avec la force et l'élégance d'un planeur. Voyez ces pieuvres géantes dont les
couleurs rappellent étrangement celle des télétubbies. Je sais ma référence un
peu datée, mais elle est venue de suite à mes méninges et puis 20 ans c’est tout jeune, et puis il n’est question que de
couleurs, flûte !
Voyez ce ban de sélènes prêt à
s'enfoncer dans les eaux chaudes de la Méditerranée, ces baleines, ces ours
blancs… ou ce petit ver tout vert aux petites pattes innombrables qui se
tortille et se cambre au gré des vents…
On les dirait presque animé sortant
tout droit des studios de Pixar - c'est mieux comme référence, c'est d'actualité, d'autant que je peux le prouver :
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Pub des Studios Pixar |
Finalement
mon Papy-photographe… il n'est rien qu'il fasse mieux que de prendre en photo un
beau sujet. Celui-ci lui tenait vraiment à cœur, pensez il était absent l'an
dernier au moment de sa programmation. Et puis, il fallait un regard aiguisé
pour organiser toutes ces formes et ces couleurs et pour les présenter de façon
à ce que cela nous ravisse.
Croyez moi, il était au paradis ce
dimanche, mon gamin !
[1] Il n’y avait que
mon amoureux et celui de Renée. Le troisième reprend des forces et se re-muscle
bras et épaule afin de vite reprendre en main ces boitiers si chers à leur
coeur … et
au porte monnaie !!!!!