lundi 9 janvier 2017

ÉMULATION ARTISTIQUE

Celle-ci n'est pas de Jacques et réalisée avec mon iPhone...
Il m’a dit : « Tu pourrais faire un article sur l’argentique ? »
-       « Sur l’argentique ? à l’heure du clic numérique intergalactique ! »
Bref, j’étais sceptique, mais l’esthétique, la pureté, la simplicité, le charme des photos qu’il me montrait, ont eu raison de mon tic.
(Bon, rien de dramatique… une vieille habitude de gosse avec Patrick, mon frère. Nous en avons joué des mots en famille, à mourir de rire[1]).

Tentons une approche systémique de ce procédé au rendu « magique » :
C’est classique, évoquer l’argentique c’est penser aux magnifiques Robert Doisneau, Robert Capa, Willy Ronis, etc.
On pense noir et blanc, harmonie d’une scène, d’une pause, regard énigmatique de star, photo jaunie, vieillie mais souvenir unique, on pense à la chambre noire, on pense pellicules (Mon Geek photographique - Jacques - les stockait dans le réfrigérateur - compartiment « beurre »), on pense, on pense... parfois nostalgique. 
C'est vrai, le côté tragique de l'argentique rend mélancolique  La technique fut qualifiée d'archaïque...  d'où les milliers d’emplois sacrifiés chez Kodak ou ailleurs.
Ça va trop vite, la vie essaime son lot de scènes dramatiques !
- "Bravo le numérique, pas très héroïque de ta part !" 
Stop ! Nous sommes en début d’année. L'occasion unique d’être dans une dynamique extatique et je commente du catastrophique…
Reprenons, l’argentique...
Quand j'y pense "archaïque"... alors qu'avec cette technique photographique, on entre dans une visée stratégique.
La pellicule de 24 ou 36 pauses bien en place dans son compartiment favorise le dépassement de soi. Car oui, Il faut garder à l’esprit le côté « rustique » de la méthode avec très peu de possibilités de retouche.
Aussi, il vous faudra repousser la pression, prendre votre temps, respirer profondément et modérer vos ardeurs. On oublie le clic intempestif ou bien il faudra mettre dans vos poches des dizaines de rouleaux et des dizaines de « briques ».
N’allons pas jusqu’à dire que l’argentique n’est pas très économique, ni très pratique, car comme le numérique, l’argentique c’est avant tout un œil, un imaginaire, une observation, beaucoup d’attention, de la poésie et de la chance et clic, l’argentique est homérique, électrique, magnétique, unique.
Et puis qui n’est pas nostalgique de la petite lumière rouge, de cet instant idiopathique où le révélateur dessine les premiers contours de votre sujet ? Là c’est fantastique, déçu ou euphorique, la pince magique sortira l’épreuve de l’eau et l’emmènera jusqu’au fil statique.
Oui, mais il y a un hic… les produits sont chimiques, rien de très écologique dans cette pratique.
Ne soyons pas si catégorique, la physique quantique, classique, mécanique et tutti quanti sauront résoudre ces problématiques. Je fais confiance aux scientifiques.

Je vous propose maintenant une petite approche ergonomique. Les fanatiques vous diront : « argentique ou numérique, mais tout diffère ». Que nenni, pour moi l'analogie des boitiers et des objectifs est évidente. Quant aux gestes et aux postures, ils sont  identiques pour réussir un bon cliché photographique puisque - c’est logique - l’esthétique prime,  comme l’épique, l’atypique, l’excentrique, l’endémique.

Alors, pourquoi la photo est à ce point dichotomique ?  D’un côté, les nostalgiques de l’argentique et de l’autre les mystiques du numérique, auxquels s’ajoutent encore bien des polémiques. 
Pour l'ÉMULATION ARTISTIQUE et c'est bien sympathique.

Véridique, la photo c’est trop magique, qu’elle soit argentique ou numérique, elle témoigne, elle se nourrit de l’appétit frénétique de la vie.
Aujourd’hui c’est ARGENTIQUE mais demain nous reviendrons au NUMÉRIQUE.
Voilà mon pied de nez comique pour rabibocher les derniers sceptiques.

J'aurais pu signer Dominique, mais je suis pudique. 

Bonne année 2017 à toutes et tous, avec ou sans vos appareils photographiques

Rendez-vous à l'Espace GIBERT de Lézignan-Corbières pour de jolis clichés argentiques. Vous y retrouverez entre autres ceux de Gérard Cramblain (chargé de la mémoire Lézignanaise) adhérent du Club photos de Canet.




[1] Ménélas, hélas je suis lasse de lacer mes lacets délacés

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