jeudi 30 juin 2016

UN PRIVILÈGE

Oui, c'est toujours un privilège de côtoyer, ne serait-ce qu'une soirée un humaniste, quelqu'un qui témoigne de son temps, quelqu'un qui vous parle de CAMUS, pour mieux vous faire prendre conscience de ce qui se joue sous nos yeux. Et cet homme là, c'est Francis HUSTER.
Oui, c'est aussi un privilège pour un photographe (tout petit, tout gentil) d'avoir son accord pour "tous les clichés que tu veux".
Oui, Francis HUSTER, c'est la simplicité, la bienveillance, la passion et le partage.
Alors, le photographe, il doit assurer. Et il a la pression !
Il s'agit d'un festival (celui de Gaujac) et d'entrée de jeu, un immense comédien... Magistral coup d'envoi des festivités, qui débutait par une discussion sous le soleil occitan et le très joli cèdre du château de Gaujac. Artiste et public à peine séparés, moment rare tant la concentration semble importante pour "monter sur scène". Moment rare et passionnant.

Ouvert à la discussion

Des échanges passionnés
De le voir, de l'entendre ainsi tancer les gouvernements successifs à propos de la culture et de l'éducation, on sent l'émotion et la colère qui sont en lui : des budgets réduits à peau de chagrin et des ministères défaillants. Défendre le théâtre... défendre le spectacle vivant, donner accès à tous à cet art et plus généralement à la culture. C'est tellement important. 

Voyez comme ses mains s'animent. Elles soulignent ses propos, sa fougue, son irritation. 

On a hâte de le voir sur scène, dans la peau d'Albert Camus.

La salle est éclairée, le dialogue peut se poursuivre





Il est si proche de son personnage, si respectueux de lui, du public à qui il va livrer - durant deux heures et demie - tout ce qu'il a compris du cheminement d'un enfant né sans père, dont la mère est illettrée et qui deviendra pourtant Prix Nobel de Littérature. Beau cadeau pour le public Lezignanais.

Il vous parle d'un journaliste, pas d'un écrivain... juste Camus

Il faut comprendre que le charisme de Camus, règlera toute sa vie.

Il semble qu'il ne s'arrêtera pas tant il a de choses à dire d'Albert Camus. (D'ailleurs, le spectacle durera bien au-delà de ce qui est prévu...) Mais qu'importe, les anecdotes s'enchaînent, les explications, la vie d'Albert Camus toute entière nous est livrée par un grand Monsieur tout simple, pétri d'humour et si bouleversant et convaincant que c'est promis, demain je relis la Peste.



Où est le photographe dans tout cela ? Il est bien là, à saisir l'émotion, la conviction, la passion de l'acteur, sa sensibilité, son humilité, cette atmosphère toute particulière, comme du... théâtre ! Vous croyez ? Il n'y pas le noir dans la salle, pas de texte bien écrit, même pas l'impératif d'éteindre le portable !
Tout simple, sans chichi, un privilège, je vous dis. Il fallait donc des photos toutes simples elles aussi.









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