mercredi 9 novembre 2016

LE POINT DE VUE DES FILLES

C’est la saison des châtaignes ici, la belle saison des ocres et des mordorés, des derniers rayons de soleil et des bogues qui vous piquent les doigts.
Permettez que je m’adresse à celles et ceux qui font la cuisine car vous le savez mieux que quiconque,  avant d’apprécier une bonne soupe fumante et revigorante ou un bon dessert, il y aura un peu de travail.
Je ne parle pas du ramassage, c’est la partie de plaisir, à condition de penser à prendre des gants, car les châtaignes savent se défendre…
Nous autres, les filles, nous y pensions, tandis que certains dégainaient les appareils photos avec des objectifs parfois plus longs que… enfin énormes.
Trois derrière et deux devant (c’est presque une chanson de Brassens, ça), le carrosse se dirige à vive allure vers Cabrespine en Montagne Noire. Dois-je encore préciser que les minettes sont à l'arrière ?
Si le soleil nous accompagne, les châtaignes – elles - se font plus rares.
Mais comme nos deux photographes (deux J sur 3) sont incorrigibles, ils n’hésitent pas à proposer de poursuivre cette petite balade jusqu’au Pic de Nore, histoire de voir si la brume et le soleil mêlés ne justifieraient pas quelques clichés intéressants…

Que dire ? Nous sommes prises en otage…
Bon, à peine 20 kms à parcourir… Ça tournicote, ça monte… de 7 degrés, nous passons rapidement à Zéro.
Alors même que nous frissonnons sur nos sièges à l’arrière dans la chaleur du véhicule, à la seule vue du thermomètre qui descend rapidement à moins 2 – devant c’est L'EXCLAMATION !






Le gel a posé son empreinte, sur une partie de la végétation, le décor est presque insensé de beauté. Le Pic de Nore est tout proche, mais il faut sortir pour apprécier ce cadeau de la nature… pas trop longtemps tout de même, ça picote.
Là, je parle des filles. Car Jacques et Jean Michel – eux, - appareils et objectifs en mains, sont tellement subjugués par le spectacle, qu’ils mettront plus de vingt minutes à revenir, frigorifiés mais heureux, un brin d’herbe brodé de trois centimètres de givre à la main.







Reste à accomplir les quelques cent derniers mètres qui nous séparent du Pic de Nore, presque au pas… STOP !
Mais qui y a-t-il encore d’exceptionnel ? L’œil du photographe est aguerri à toutes les situations, cet œil là est perçant, il ne regarde pas, il voit, il sait. Le nôtre ne fait que parcourir l’horizon, il peut trouver l’ensemble admirable ou funeste tout au plus. Celui du photographe capte le détail, fait la mise au point, trouve ce qu’il doit trouver.
Là, à quelques mètres à peine, des oiseaux en bordure de route - des Niverolles – qui semblent se régaler d’herbes fraiches et de graines. Ne plus bouger, se taire, à peine le droit de respirer au risque de les voir s’envoler. Et puis plus loin, une autre espèce, en nombre cette fois, à terre également qui profite du silence et de la quiétude du moment.





Qu’ont-ils pensé de nous qui venions troubler leur tranquillité ? Nous ne l’avons pas su, ils nous ont dédaignés pour l’autre côté du versant.

Il faisait nuit lorsque nous sommes rentrés avec nos quelques châtaignes, mais vous savez quoi ?
Le soir même, les 3 J s'étaient mis d’accord pour y retourner dès le lendemain…


Ce sera sans les filles même si, il faut l’avouer, c’était une bien belle après-midi avec de bien belles surprises, n'est ce pas ?

Cet article fait écho à celui d'un certain Jean-Michel, rédacteur en chef du blog "émotions numériques". 
Nous - les épouses, les mamans, étions LÀ 
















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