Il y a ceux qui aiment à se promener sac à dos et
chaussures de marche, ceux qui aiment les contacts avec les autochtones,
l’imprévu, les parcours parfois chaotiques en taxi brousse ou autres, déjeuner
sur les marchés de quelques fruits, etc. pour découvrir à leur rythme une
région, un pays.
Et puis il y ceux qui préfèrent être pris totalement en charge, dormir dans des hôtels étoilés, manger à heures fixes copieusement et visiter les lieux communs au tourisme de masse. Ceux là n’auront de la culture du pays et de ses habitants qu’une vision étriquée, lénifiante, fade, édulcorée mais qui saura leur convenir à 100%.
Parole, pour avoir
tester cette dernière façon de voyager et ne pas mourir idiot, il est certain que nous ne renouvellerons
jamais l’expérience !
Ce tourisme là fait fi de vos sentiments. Il ne
s’arrête pas sur l’émotion, il choisit la pacotille, le brillant, le
bling-bling, les faux semblants,
le clinquant, l’aseptisé, les grosses quantités et parfois même le laid,
l’odieux, l’insupportable et surtout le bruit.
C’est tellement bien plus beau de se promener en
dehors des sentiers battus, d’écouter les gens, d’échanger, de partager leurs
émotions, de ne pas savoir de quoi demain sera fait exactement, de saisir une
expression, un panorama vierge de tout bus ou touristes en essaim, de respecter
le silence, de le cueillir, de l’apprécier… même en Asie.
Rizières à Ninh Binh |
Car on ne m’ôtera pas de l’esprit que l’Asie - et le Vietnam en particulier - a ses parts d’ombres et de lumières, ses parts de secrets et d’intimité et qu’elles ne se dévoilent qu’à ceux qui veulent s’en donner la peine.
Oui, mais voilà, nous avons traversé dernièrement le
Vietnam du Nord au Sud sur un voyage proposé par un Tour Opérateur local sans
penser que les écrits étaient souvent trompeurs.
Moine bouddhiste de la Pagode de Ninh Binh |
J’ai tenu durant ces trois semaines, un journal de
bord sur un blog d'une connaissance et surtout sur ma page Facebook où presque
quotidiennement j’ajoutais des instantanés et des vidéos, éblouis que nous
étions par ces décors fabuleux.
Mais la troisième semaine… la troisième semaine, j’ai
l’audace de le dire – aurait été un calvaire - s’il n’y avait eu quelques
impromptus éblouissants.
Ha ! Le tourisme de masse, ces cars qui
déversent des dizaines et dizaines de touristes sur les mêmes sites, aux mêmes
horaires, ces halls de restauration immenses où dominent un brouhaha incessant et
des odeurs de cuisine amères, ces marchands du temple qui vous
saisissent au porte monnaie, ces pourboires répétitifs qui s’imposent à vous et
vous plombent votre plaisir… D'ailleurs où trouver du plaisir dans tout cela ?
Est-ce bien digne de ce peuple qui a tant souffert
des dominations étrangères, de ces guerres successives et meurtrières ?
Est-ce bien l’image que l’on souhaite garder d’un bien joli pays au demeurant - abstraction faite du respect de l’environnement ?
Car oui, j’en conviens les Vietnamiens accusent un retard sur le sujet – Mais pour
être tout à fait honnête, leur préoccupation est ailleurs : il leur faut
vivre et donc travailler beaucoup pour assurer un avenir à leur famille au sens
large : pas de sécurité sociale, pas d’allocations familiales, ni de
retraite ou d’indemnités chômage et un revenu mensuel moyen proche de 250 €.
Nos esprits d’européens se sont parfois insurgés à
la vue des tas d’immondices : la Baie d’Ha Long résistera-t-elle encore
longtemps à cette pollution ? Le Delta du Mékong ? Le fleuve
rouge ? Il y a bien ça et là quelques tentatives de sensibilisation,
notamment chez les jeunes. Mais les habitudes sont ancrées – solidement – et
les sacs en plastique n’en finissent pas de s’amonceler et de se disperser un
peu partout dans le pays au grand dam des quelques ouvriers de la voierie.
Nous ne voulons pas rester sur une image du Vietnam
tronquée par cette troisième semaine. Il y a mille solutions pour y retourner.
Nous prendrons le temps de les échafauder pour mieux asseoir ce projet et peut
être nous conduiront-elles là où nous n’avions pas prévu d’aller. La belle
billebaude en perspective que voilà !
Fête du Têt au temple de la Littérature" |
Hanoï |
Mais pas trop vite, un peu chaque jour, car...
les grottes de Ninh binh |
... Car elle est là la morale : Les contraintes
liées à ce voyage n’ont pas réussi à museler le photographe et sa traque du
beau et de l’inattendu.
C’est ainsi, la magie opère toujours quand on est passionné. Elle se loge partout, dans cette toute petite chenille bien cachée sous une feuille, dans de minuscules poissons rouges, dans ces décors inoubliables et à peine voilés de la Baie d’Ha Long, dans ces villes surpeuplées aux maisons tubes, sur un pont, dans une rizière, un bord de route, dans le geste ancestral du lancer de riz, dans les traditions, dans un temple bouddhiste, dans le plus moderne des buildings, à la poste de Saïgon, dans un marché aux fleurs, au coeur des lanternes multicolores, etc.
Mais nous reviendrons sur tout cela, allons patience !
C'est ainsi quand la magie opère, les beaux souvenirs marquent à jamais vos esprits et estompent les petites filouteries et les promesses non tenues.
C’est ainsi, la magie opère toujours quand on est passionné. Elle se loge partout, dans cette toute petite chenille bien cachée sous une feuille, dans de minuscules poissons rouges, dans ces décors inoubliables et à peine voilés de la Baie d’Ha Long, dans ces villes surpeuplées aux maisons tubes, sur un pont, dans une rizière, un bord de route, dans le geste ancestral du lancer de riz, dans les traditions, dans un temple bouddhiste, dans le plus moderne des buildings, à la poste de Saïgon, dans un marché aux fleurs, au coeur des lanternes multicolores, etc.
Mais nous reviendrons sur tout cela, allons patience !
Scène de rue à Hanoï |
Neige à Paris, pluie sur Hanoï |
championne du monde du transport en tout genre |
C'est ainsi quand la magie opère, les beaux souvenirs marquent à jamais vos esprits et estompent les petites filouteries et les promesses non tenues.
Oui, le sort en est jeté : Vietnam, nous reviendrons.
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