mardi 18 juin 2019

DANS L'OEIL DU PHOTOGRAPHE...

L’IRIS
Il fallait bien qu’un jour il le croise, qu’il pose ses yeux sur lui, tout de bleu tourmenté, tout de genre parfumé, tout de couleurs variées, tout de beauté savamment ordonnée, tout de bonnes nouvelles  et d’arc en ciel annoncés !
Saviez vous que l’IRIS c’est – dit-on – l’Orchidée des pauvres ! Quelle drôle d’idée pour une fleur « citoyenne » du monde, emblème du Quebec et de la région de Bruxelles, d’une adaptabilité remarquable et chérie par Catherine de Médicis.
Houlà ! (Petite dédicace à Maëlle, ma petite fille qui adore cette expression) Ne me dites pas que cette reine était cruelle et que la référence est mal choisie. J'aimerais bien vous y voir en 1550… Quelle époque ! Et il n’existait ni le manteau de Matrix ni la cape d’invisibilité de notre ami Harry Potter. Pas même les Indestructibles et autres Légendaires. Qu’auriez-vous fait ?

Mais revenons en à ce qui nous intéresse : nos prises de vue et à cette élégante créature qui revendique sa grande maturité. Pensez donc, il parait qu'on la croisait dèja au "crétacé". Je veux bien le croire, je n'étais pas née. Tout de même, elle en a fait un bout de chemin et même pas fripée... 
Voyez comme au premier coup d’œil, on a l’iris qui s’anime, qui s’enflamme tellement c’est joli, tellement le sujet est gracieux : Une simple fleur oui, mais pardi fort séduisante.

On la croirait prête pour aller au bal avec sa robe tout de falbalas chamarrés et d’étamines ambrées.





Vous la croyez unique… Elle est presque banale, une roturière plus que familière dans les régions du Sud ! Oui, la demoiselle – loin d’être farouche - est avant tout une fleur champêtre.
Il a suffi d’une courte seconde pour que le photographe se laisse embarquer dans un tumulte d’émotions. De prise en prise, il a retrouvé les reflexes, l’inspiration, les réglages  et les gestes. Inutile de vous dire que ses poses n’étaient pas toujours académiques (je parle ici du photographe), quoique virevoltant autour de ses trésors du moment. Je n’en dirai pas plus, mais c’était parfois à mourir de rire.
L’important n’est-ce pas le résultat ? Et il est là… Qu’importe la manière pourvu qu’on ait l’ivresse (Pardon Alfred[1]de ne pas reprendre mot pour mot les termes de votre citation)
A chaque année sa fleur, l’an passé nous avions des coquelicots par champs entiers. Il y en a cette année encore, ils sont à peine un peu plus discrets. Mais, au cours de mes longues marches j’ai croisé des brassées d’orchidées (des pauvres certes, mais des « riches » aussi) et il semble bien que je ne sois pas la seule.







La nature est tellement généreuse, elle vous  donne à voir mille belles choses, du merveilleux comme de l’inattendu, du simple comme du sauvage qu’il est plus que juste de les mettre à l’honneur. Et c’est gracieusement qu’elle offre son spectacle, alors pourquoi se gêner.
Le photographe l’a bien compris. Son iris a immédiatement dilaté sa pupille d’émotion dès lors que les fleurs lui sont apparues. Son boitier à portée de mains, il ne lui en fallait guère plus pour vous livrer une belle brassée d’iris.
Ouvrez grands vos yeux, car ils sont fascinants. C’est simple, chaque iris est unique et - ni voyez aucune ambiguïté de ma part – car la similitude œil /fleur se niche là aussi.

Question : Pensez-vous qu’un iris rouge soit albinos ?
















[1]De Musset

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