Marie-Christine BARRAULT et Jean-Pierre ARBON Festival de Gaujac - LEZIGNAN CORBIÈRES |
300 ans les séparent. A priori, aucune chance de se rencontrer et pourtant...
Pourtant la rencontre a eu lieu et quelle rencontre ! Une rencontre magistrale, un BEAU spectacle.
C'est presque indescriptible, tant c'est doux
et frais dans l'interprétation, tant c'est talentueux dans la simplicité.
Elle et lui sur scène :
- Elle, Marie Christine BARRAULT, solaire dans sa petite robe noire et sa veste rouge. Il y a ses petites lunettes aussi qu'elle chaussent et déchaussent à l'envie. Ce sont de petits gestes rapides, comme intégrés dans la scénographie. Elle est belle dans ses élans, dans ses sourires, dans ses mains. Elle accroche si bien la lumière que le photographe se régale lui aussi.
- Lui, Jean Pierre ARBON. Pourquoi se dit-on qu'il a parfois comme des "faux airs" à Brassens ? Peut être parce qu'il est fan de l'homme et de ses chansons. Peut être parce que c'est à cause - non grâce - à ce même Brassens, qu'il est aujourd'hui auteur/compositeur/interprète/comédien et chanteur (il nous a avoué, sous le cèdre, que Confucius l'avait aussi un peu aidé dans sa décision de quitter un poste de directeur chez Flammarion).
Sous le cèdre, les questions |
Et les réponses |
Elle et lui sur scène pour un
dialogue Jean DE LA FONTAINE - Georges BRASSENS dans un décor minimaliste pop art, warolhien. L'essentiel est là : la perruque de Jean et la pipe de Georges.
Ça semble incroyable mais
très vite, l'évidence vous surprend. Les textes de l'un appellent ou répondent
à l'autre. Ça se tricote à la perfection. Evidence de liberté de ton, d'image, d'humour,
d'amour...
Ajustement, mise au point |
C'était bon qu'ils soient là sur la
scène de Gaujac. C'était comme un petit bonbon (tiens, celui que ma voisine me
proposait, au miel), un petit plaisir à tiroir avec le doux, le croquant, le
suave, la petite acidité.
Et puis redécouvrir des textes de grands auteurs, c'est
sympa aussi : le savetier et le financier, j'ai rendez vous avec vous, le lion
et le rat, je m'suis fait tout p'tit devant une poupée...
Vous savez à quoi ce spectacle me
fait penser ?
A l'esperluète. Cette représentation,
c'est un peu ce petit signe "lien", tout en rondeur, fluide, comme l'eau de la "claire fontaine".
Et le lien était magique : il était
présent entre La Fontaine et Brassens, entre eux et le public de Gaujac, entre
vous - Marie Christine et Jean Pierre - et nous (le public), entre vous et ces
deux grands auteurs. Le lien, il était partout
Merci beaucoup.
Ce spectacle trouve sa genèse à AMOU et dans son Festival "chansons et mots", dont Jean-Pierre ARBON est l'initiateur et Marie Christine BARRAULT , la marraine.
Allez voir sur le site du Festival...
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