mercredi 6 juillet 2016

L'ÂME SLAVE

Je me suis toujours demandé ce que c'était réellement, l'âme slave. 
Une atmosphère, un violon bien sûr, un élan du coeur, une euphorie passagère, une nostalgie fugitive, une petite flamme...
Je crois que c'est tout cela et plus encore.
Comment ne pas être attrapé, emporté par cette musique qui vient des steppes. On le sait qu'on va aimer les sanglots du violon et sa soudaine accélération mais c'est d'un tel romantisme, c'est tellement craquant, tellement bon qu'il est inutile de résister.
C'est donc sans violence aucune que le public du Festival de Gaujac s'est laissé séduire. 
Il faut avouer que DIMITRI ou TROÏKA avaient des arguments :
  • le violon, magique, magnifique, magistral, mélodieux, merveilleux, et son violoniste, toison grise frisottée, chemise impeccable, un brin malicieux, mais surtout, SURTOUT, au faîte de son art. Une maîtrise de son instrument insensée ! Cet archet qui court sur les cordes vous ravit autant qu'il vous impressionne. C'est sans filtre, l'âme slave, elle est là et ça éclate sur toutes les photographies !
DIMITRI SAMAROV





  • les danseuses, élégantes dans leurs costumes traditionnels, expressives, lumineuses, si jolies avec ces châles immenses ou ces petites bottines toutes blanches. Une grâce infinie dans chaque mouvement, virevoltantes autour d'un danseur tout droit sorti ... des championnats du monde de saut (le frère, le cousin, le neveu de Sergueï Boubka sans doute ?). Mais quelle performance, quelle assurance, quelle facilité d'exécution et la grâce en plus. Ils ont tout pour eux...

















  • et il y a le groupe, chanteuse et musiciens et la magie opère ici aussi. Des airs connus, mais on aime, on aime beaucoup, on en veut encore. On fredonne, on chantonne, on ronronne ! Ils ont bien compris nos artistes qu'ils titillaient cette petite partie de nous qui va nous faire chavirer. On embarque pour la Russie, la Moldavie, loin loin, dans la joie et la bonne humeur (même pas peur du froid !). Magie de la Balalaïka, de l'accordéon, des cordes, des sons si proches du chant des oiseaux, des mélodies tantôt lascives, tantôt sautillantes et rapides, des voix aussi qui emplissent complètement la cour de ce château que les éclairages subliment. La belle émotion, la grande émotion ! Le souffle de notre chanteuse, son grain de voix, le doigté, la dextérité des musiciens, c'est comme un rouchnik de mariage, unique, indispensable, essentiel.








des notes, des sons parfois proches du chant des oiseaux


Instant magique de la BalalaÏka

Et voilà, c'est ça l'âme slave. Ça fait du bien partout dans son être, c'est magique, inexplicable, insaisissable et omniprésent à la fois, comme sur chacun de ces clichés, pris par Jacques avec tant de plaisir que cela se voit aussi.

J'en ajoute encore quelques unes de ces jolies photos prises hier... Rien que pour le plaisir






classe dans la voix et les attitudes



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