dimanche 22 avril 2018

VIETNAM, UN DERNIER OPUS TOUT EN NUANCES

On n’échappe pas à la magie du VIETNAM. 
Tout là bas peut devenir une fête, un étonnement pour les yeux et les touristes que nous sommes, qu’il s’agisse de la visite d’une de ces innombrables pagodes ou de celui d’un marché aux fleurs, d’un marché flottant, qu'il s'agisse d’une situation inattendue, d’un décor naturel ou de personnages croisés lors d’une déambulation.

Oui, impossible d'échapper à cette magie des nuances.
Mais comment reconstituer et vous restituer cette atmosphère si particulière, cette émotion éprouvée durant ces quelques semaines passées là bas, sinon… un peu maladroitement. 
Sur ce blog tout passe par l'image... c'est tellement plus lisible.  La fameuse preuve par l'exemple, presque obsessionnelle, le récit photographique qui apporte la belle résonance entre le ressenti et le propos tenu et voyez comme les clichés de mon photographe témoignent de cette vérité, de l'extraordinaire diversité, des accords parfaits entre l'homme et son environnement, des moments forts dont certains d'ailleurs parvenaient à le priver de son click fantastique ! Oui voyez donc comme la magie opère encore  aujourd’hui !


Di Linh



Dernier opus sur le Pays, c'est dit ! Voici donc toutes les nuances de tons collectées au cours de ce périple, tous les jeux de couleurs si souvent en cohérence, surprenants  et séduisants, somptueux, originaux ou drôles, renversants car inattendus ou au contraire presque courants ! Les voilà tous, dans leur globalité.
Allons, il faut bien clore ce chapitre… il y a tant d’autres beaux sujets qui attendent mon artiste.

S’il avait fallu vous restituer avec une seule image, ce Vietnam vivant, chatoyant, bruyant, contemporain et à la fois suranné et paisible et qui toujours a répondu avec élégance jusqu'à nous offrir le graphisme idéal, l'angle parfait, le mariage unique entre le personnage et son décor… Laquelle, parmi les centaines de prises de vue, aurions-nous retenue ? 
Un décor dans la brume tout en dégradé de gris, un village ethnique et coloré, un marché du même type, la Baie d’Ha Long, les paysages de cette même Baie mais terrestre dans un camaïeu de verts, une toge orange vif, Hanoï dans des tons dorés, vitaminés par toute sorte de fruits et des citrons insensés… C’était là une question bien trop difficile, un choix impossible. Les émotions - vous le savez - tiennent juste à un regard, un tout petit instant, au « là où rien n’est moins sûr »…
C'est pourquoi cette pléiade de photos n'a pas véritablement de fil conducteur. Elle tient de la surprise des harmonies de couleurs, elle court au fil de l'eau (si présente dans le pays), elle prend de la hauteur ou fraye avec la terre. En tout état de cause, elle est à prendre ou à laisser.
N'y figure que ce que nous voulions retenir du pays. Ainsi, l’eau et sa place prépondérante, qui nous attendait dès Hanoï sous forme de gouttes tombant du ciel. Est-ce pour cela qu’elle gâchait notre bonheur. Ma foi, non, nous étions tellement à notre joie de découvrir la ville, le pays.
Cette eau parmi les premiers rendez-vous photographiques de Jacques, celle qui éclabousse la voie ferrée coiffée du pont Eiffel, celle qui nettoie mais demande le balai de paille de riz, les imperméables et les traditionnels chapeaux coniques, celle qui rafraîchit les étals de fruits des boutiquières de rue.


Hanoï - Pont Eiffel




Pagode à Hai Phong


Harmonie des couleurs à Hôi An


L’eau des bras de rivières et de fleuves que nous remontions à bord de bateaux affublés de gilets oranges - indispensables à la sécurité - l’eau de la mer de Chine rencontrée une première fois à Cat Ba pour quelques brasses revigorantes et celle émeraude qui enveloppe l’ile de Bong N’Guyen ; l’eau de la Baie d’Ha Long qui suscitait des plaisirs parfois discutables c’est vrai ! Mais que voulez-vous, nos esprits formatés à la mode occidentale réagissent aussitôt devant des habitudes dévastatrices pour l’avenir d'un pays qui s'ouvre à peine au reste du monde.
N’empêche, il ne transparait ici que l’essentiel. C'est bien là le souhait de celui qui saisit l’imperceptible.

Baie d'Ha Long



L’eau encore avec les rizières qui ne demandent qu’a être plantées à Hoa Lü par exemple où chacun s’affaire dos courbé, tout à sa besogne… On est dans la Baie d’Ha Long terrestre, un lieu à nul autre pareil où les « formations karstiques » sont légions. Ce sont ces sortes de gros rochers sombres, façonnés par le temps et les ans. Ici, les femmes ont appris à ramer avec leurs pieds, un peu pour le folklore, mais aussi pour reposer leurs bras sollicités des heures entières et utiliser leurs mains à d’autres tâches. Car c’est là leur quotidien : faire découvrir aux touristes pour les quelques milliers de dôngs qu'ils leur donneront, les grottes constituées de calcaire où nichent des chauves souris et, dans les massifs qui les surplombent, les singes à culotte blanche... 







Voulez-vous un moment rare ? En voici un, celui de cette femme, dans l’eau à mi-mollets – seule – et qui sème son riz à la volée. A la regarder faire, si concentrée, si calme presque sereine dans cette grande rizière, on oublierait presque qu’elle est là depuis des heures et qu’elle ne s’arrêtera que lorsque tout sera ensemencé.



Pour être franche, des moments remarquables comme celui là, nous en avons eu de très nombreux. 
Tais-toi donc et donne leur à voir la balade en Sampan jusqu’à Gia Vien, ce petit village de pêcheurs totalement immobilisé par la fête du Têt, le marché ethnique immense et coloré sous la pluie à Bac Hà, la jonque prise pour la Baie d’Ha Long - et là, je vous prends à témoin - n’est-ce pas un souvenir mémorable cet endroit ? Les petites embarcations prises à Cat Ba sur un temps libre où nous mangions dans un décor magistral les toutes petites pommes et le gingembre confit, offerts par notre souriante rameuse ou même ces beaux reflets pris à la Cité Impériale, le petit pont japonais à Hôi An vu en vrai et qui figure sur les billets de 50 000 dôngs. Un vrai beau souvenir cette petite ville parée de toute une multitude de lanternes, etc.









Le tombeau de l'empereur bien gardé à My Tho





Dâm An Cu


Petit Pont japonais à Hôi An


Et puis, il y a les innombrables pagodes, si belles, si paisibles, si habitées par l’âme bouddhiste tant respectée, bien ancrées dans la terre même lorsqu'elles sont tout en haut de marches malcommodes, à flanc de montagnes !
Cette terre tellement investie dans les villes où les superficies varient en fonctiondu moderne et de l’ancien, du précaire au plus solide, du mètre carré aussi, d’une architecture souvent complexe liée à l’histoire, avec des ruelles étroites et encombrées convergeant vers des avenues où circule et se croise une multitude de motos et de mobylettes pétaradantes.  Des deux roues aux innombrables fonctions, qui supportent des chargements volumineux et bien souvent hétéroclites ou qui véhiculent la famille entière (père, mère et les deux enfants). Il n’y a rien de plus dépaysant que cette circulation en flot continue. Alors, comment passer d’un trottoir à l’autre ? Tout simplement en levant le bras et sans hésiter… Soyez rassurés, ils prendront garde à vous. C’est testé ! 














Cette terre où les vestiges de la civilisation Cham est encore présente, héritage précieux datant du Vesiècle et qui a traversé les tourments du temps et des hommes sans pour autant révéler tous ses secrets. Une prouesse d’architecture…
Il y a une intéressante évocation de cette civilisation au Musée «CAM» à Da Nang près du joli Pont Dragon, et à Paris au Musée Guimet, mais la découverte du sanctuaire de My Son reste un moment fort du voyage. Certains appréciaient les sculptures presque intactes, l’architecture, d’autres… les danseuses. C’est affaire de gout, mais Shiva – malgré son troisième œil foudroyant – ne s’en est nullement offusqué.







La terre si généreuse dans le centre et dans le sud qui vous offre sans compter des brassées de fleurs, des marchés éclatants et odorants, des parterres incroyables dans les villes, à la Citadelle Impériale et sous forme d’offrandes dans toutes les pagodes bien évidemment. Nous pourrions  parler des fruits et des légumes avec le même enthousiasme, des choux, des artichauts, des ananas, des pastèques… tout ici est exceptionnel, c’est parfois vendu dans des échoppes improvisées dans la rue, sur des marchés ou sur le Mékong ! 




Les fleurs partout... à Dà Lat












Le Mékong ! Centre névralgique et commercial de grande importance, incontournable dans un circuit et pittoresque à souhait. Le Mékong, où les fragiles esquifs doivent composées avec les lourdes péniches, chacune ayant pour mission de livrer et de vendre sa précieuse cargaison. Le Mékong où vous inventez votre menu au fur et à mesure des rencontres. Le Mékong que certains ne quittent que très rarement, un lieu de vie complexe et intrigant, chahuté par le roulis permanent du fleuve. Le Mékong, dans son intimité, dans sa pluralité, dans son originalité, voyez…








Le Mékong


















Au Vietnam, tout se mêle : la terre, l’eau, l’air comme dans la vie, une vie intense faite de travail, de beaucoup de travail. Les économistes vous diraient sans doute que le taux de chômage y est extrêmement bas.  Certes, mais les revenus aussi… 
Pourtant ils ont une vraie force là bas : A l'entraide se greffe un système débrouille étonnant. Levez les yeux, car il y a là un bien bel exemple. Oui, nos amis vietnamiens sont éminemment câblés. Tellement, que lorsqu’une panne survient, ils ne cherchent même plus quel fil est concerné, ils en tirent un nouveau pour gagner du temps. Impensable en France ! Ici, ce câblage est à l’image du reste, à l’image des échoppes, des marchés, des motos auxquelles il faudrait attribuer des labels d’ingéniosité. Si tout vous paraît aléatoire, vous êtes dans l’erreur. C’est le superflu qui est banni, ne reste que l’utile, le rapide, l’efficace et le courage, infiniment de courage.



En voilà un bel exemple à mettre en pratique : Se recentrer sur l’essentiel et tu vois Jacques, c’est ce que tu as fait tout au long de ces posts… tes centaines de photos, les voilà classées, triées, répertoriées par genre, couleur, lieu, situation, etc et je constate une fois encore que ton œil à happer l’intangible, le sensible, la douceur, le chic, l'original. 
Ah ! La magie du Vietnam, elle est souvent là où on l’attend le moins.

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