DE TRENET À RENAUD, TOUT UN POÈME !

A qui appartient cette main ? Certes ni à l’un, ni à l’autre et pourtant. Les textes interprétés par ces artistes juste connus dans la région et au delà… sont bien des couplets immortalisés par Charles TRENET et RENAUD.

Ne prenez pas cet air abasourdi… Ces deux là n’ont rien d’incompatible… Deux poètes ourlant leur texte avec précision, dans des styles certes différents, mais qui nous livrent ainsi des moments de  vie tout en pudeur, avec flamme et rythmiques subtilement accrocheuses.

Des bijoux vous dis-je ! Tiens prenons « Il y a de la joie », « sans dec », dirait Renaud mais ce n’est que respect pour des petites choses qui semblent bien banales. Pensez une hirondelle qui passe, sur le moment, nous n’y prêterions guère attention mais TRENET lui en crée tout un univers, son univers qu’il peuple d’autres souvenirs fantastiques. 

Et voyez celui qui s’indigne, qui parfois même se révolte, voilà que la vie l’attendrit lui aussi qu’il en irait embrasser un flic.

 

de droite à gauche : Olivier Nunge, Denis Bouvier et Denis Peiffer sur une interprétation d'un standard de Renaud

Respect mais aussi insolence, on connait tous des chansons de l’un et de l’autre. On sait le respect qu’ils avaient l’un pour l’autre et combien RENAUD espère retrouver son FOU CHANTANT - celui là même qui lui composait à l’aube de ses 80 ans « Renaud, Renaud » - au zinc de son « bistrot des copains ». Ils y fredonneraient sans aucun doute le la « folle complainte »…

Bruno Perren (en Charles TRENET d'un soir)

 

Tout cela pour vous dire qu’avec TRENET ou RENAUD, le plongeon atterrît directement dans leur jardin extraordinaire… Une ballade, une java, un tango, tout cela saupoudré d’un petit peu de nostalgie un peu jazzy, un peu loufoque et hop ! Nous voilà nous aussi en résistance et l’on retrouve son âme d’enfant et cette magie là, c’est une association qui nous la procure. 

Composée de galopins adultes sans doute, de fous chantants sûrement, ils ne se résignent pas et défendent comme ils le peuvent aujourd’hui le spectacle vivant.

Leurs armes, le masque pour tous (enfin surtout le public durant toute la durée du spectacle), et toutti quanti [1], de belles voix (masculines… jusqu’à présent), des interprétations à leur sauce, des musiciens en live (pas mal non plus !!!), de petites mises en scène sympathiques et parfois le trac d’un débutant de première partie.

Débutant, de l'émotion mais un joli grain de voix pour "La Mer"

Un avant propos où l'on abat les masques...

Cela suffit à notre bonheur, surtout lorsque s’ajoute la joie réelle de ces artistes d’être à nouveau sur scène pour la beauté du partage. On les sent heureux, ils s’amusent, ils transmettent avec générosité tant et si bien que leur gestuelle restera gravée sur la «pellicule» du photographe. 

Celui-ci - sagement assis sur sa chaise pour ne troubler ni les comédiens ni le public – restait pleinement attentif et sensible au moindre regard, au moindre émoi, à la moindre intention. 

Ne me dites pas qu’il vous manque les paroles, ce serait folie. Tout le monde connaît les chansons de ces immenses artistes même si j’avoue que j’en découvrais certaines de TRENET mais il en a créé tant et tant que les rappels pourraient sonner durablement et que toutes ces ritournelles trotteraient dans nos têtes longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu...

 

Respect pour ces artistes chanteurs et comédiens qui ne veulent en aucune façon galvauder ou imiter ces œuvres du patrimoine de la chanson française. Ils savent en faire des spectacles attendrissants, généreux, on y rit, on y chante et on aime cela. Et surtout, surtout, ils se donnent sans compter. Je salue la performance de chacun et ce, d'autant plus que certains des textes et des mélodies recèlent bien des difficultés.

Il est temps de vous donner le nom de cette association : A TOUT BOUT DE CHANT

 

Et voilà qui nous permet de renouer avec ce blog trop longtemps délaissé. A vrai dire, il était logique, voire fondamental de mettre en avant ces deux moments improbables, tout en douceur, comme suspendus dans tout ce fatras d’informations anxiogènes.

Un grand merci à tous les artistes qui nous font du bien, qui reprennent les armes pour que le spectacle vivant perdure pas seulement dans les grandes métropoles mais aussi dans nos petites communes et croyez moi c’est pas la récré !

 

Et voici un pèle mêle des prises de vue du photographe toujours sur le même angle et la même chaise... et ce n'était pas chose facile ! Ah ! le respect ne se commande pas, il s'impose tout simplement.

---

[1]Ça va de soi

A n'en pas douter, les artistes sont véritablement heureux sur scène - Bruno PRREN

Denis Gourdin : piano, percussion et accordéon

Clément PEIFFER  mandoline et guitare

Denis Bouvier, chant et guitare

Olivier Nuage interprété "j'ai 100 ans" et nous étions bien contents...

la ballade Nord Irlandaise  : Denis Bouvier

Le décor Vintage, bravo l'artiste !

Ne manquait plus que les photos anciennes !

Ils sont heureux nos artistes

Heureux et humbles, les voilà qui nous présentent les futures représentations :
de gauche à droite: Véronique Merveille, Bruno Perren, Jean Paul Joguin, Marc Hévéa, Denis Gourdin, Denis Bouvier, Clément Peiffer, et Olivier Nunge