mercredi 24 novembre 2021

DOCTEUR VINCENT, CAÏPIRINHA !


Non, ce n’est pas une prescription médicale, c’est à mille lieues de cela. 

D’accord, alors parions pour un oxymore ou presque… Certes !

Ce semblant de « figure de style » témoigne assez bien du parcours musical bouillonnant offert samedi soir par le Festival Jazz de Conilhac. Disons-le, c’était troublant, tant c’était intense. Une salle au comble de sa capacité ; Pensez, il était annoncé une soirée événement. Et croyez-le, la prédiction a bien eu lieu. Bref Conilhac, ce samedi 20 novembre 2021, c’était « The Place to be ». 


En première partie le trio Rémy Panossian (RP3), venu présenté ses dernières créations.  Avec un album sorti juste avant la crise sanitaire (oh ! la boulette [1]!), c’est avec un plaisir non dissimulé qu’ils retrouvent la scène, ces trois là.  D’entrée de jeu, ça pirouette cacahuète

Voilà qui nous les rend bien sympathique. D’ailleurs, pourquoi ne pas vous proposer leur site internet pour trouver ce CD et l’offrir au « cousin Régis » à Noël, par exemple (sic Rémy Panossian). Ça, c’est cadeau, si vous n’étiez pas présent à ce concert magistral. 

Vous l’aurez compris ce trio aguerri joue de la dérision et de l’humour aussi somptueusement que du piano, de la batterie et de la contrebasse. 

Le talent est bien là et avec eux, c’est crescendo. Ça n’en est que plus réjouissant, d’autant que c’est truffé de petites facéties, histoire de faire retomber cette montée d’adrénaline qui vous prend à l’estomac, lorsque les solos deviennent buissons ardents. Car oui, un concert de RP3, c’est physique, envoûtant, organique. Comment font ils pour transmettre autant de flamboyance, d’intensité et de poésie. 

Bien sûr qu’ils se soignent, ils consultent le « Docteur Vincent », mais pour autant, cela semble irréaliste de proposer une telle mixité de sonorités qu’on dirait improvisée et qui forme ce tout explosif et cohérent. On passe du binaire à des fulgurances d’harmonie insoupçonnée et insoupçonnable. Oui, ces trois là vous transportent dans leurs turbulences, sans … trompette. C’est donc cela le côté obscur de la force ? Voilà qui explique leur dress code (tout noir) 

Oui, ça dépote sur la scène, on les sent heureux. Nous l’étions aussi : Bye, Bye tristesse ! Un détail encore – pas des moindres : la présentation de ce trio qui fait dans l’originalité musicale et dont l’habileté et le professionnalisme les mènent à travers le monde. 

Quelle chance que ce chemin passait par Conilhac.

Voici donc en toute simplicité :

  •   Rémy PANOSSIAN au piano,
  •   Maxime DELPORTE à la contrebasse,
  •   Frédéric PETITPREZ à la batterie

Rémy PANOSSIAN

Frédéric PETITPREZ

Maxime DELPORTE








Allez Messieurs, il est temps pour vous de vous désaltérer avant de dédicacer vos albums. C’était aussi étrange que magique. En même temps la magie, c’est souvent inexplicable. Etrange, non !

Attention là ! Qui pointe le bout de son joli petit nez, un géant : Kyle EASTWOOD. Ça photographie à tout va, chacun sortant son téléphone portable pour saisir l’artiste qui branche et teste ses instruments, tandis que s’activent les techniciens du son. 

Mais le nom ne fait pas tout. Soyez rassurés, le fils a du talent à la hauteur de l’aura du père. D’ailleurs, il occupe la scène jazz depuis le milieu des années 90 et comme la musique participe de son ADN, alors… j’escamote sa genèse, Wikipédia répond à cette attente. Je dirais simplement : «  bonne année de naissance ».

 

Kyle EASTWOOD

Brandon ALLEN

Andrew MACCORMACK

Quentin COLLINS

Chris HIGGINBOTTOM

L’obscurité va se faire petit à petit, le silence également jusqu'à ce que le quintet entre en scène.

D’emblée le ton est donné, Kyle - qui parle parfaitement le français - évoque son dernier album « cinematic » et nous voilà plongé directement au sein du 23ièmeJames Bond. Skyfall c’est Adèle, tout le monde connaît et c’est magnifiquement interprété par le quintet qui sera présenté par Kyle :

  •   Quentin COLLINS, trompette et bugle,
  •   Brandon ALLEN, saxos,
  •   Andrew MACCORMACK, au piano
  •   Chris HIGGINBOTTOM, à la batterie.

Evidemment, le public se sent en sécurité. C’est un tout autre registre que précédemment, disons, plus classique à nos oreilles. Nous voyagerons au travers de monuments du cinéma, de taxi driver, en passant par Gran Torino (une musique pour laquelle père et fils collaboraient), la panthère rose ou Unfortgiven, dont le compositeur n’est autre que Clint Eastwood, etc. 

Tout est dans l’interprétation. Celle-ci est dans l’élégance, la maîtrise, le respect et le raffinement. Trompette et saxos vous laissent sans mot, les sifflets fusent, les applaudissements se font bataillons pour les accompagner. C’est au cordeau.

Kyle nous fait partager son amour pour le cinéma et c’est d’une classe folle à la basse comme à la contrebasse. Rien n’est prétentieux, c’est ciselé, chaque musicien a son moment, on apprécie les solos, on s’en délecte, on ovationne, on bisse et on trinque une dernière fois à la Caïpirinha.








 





Une excellente soirée, n’est-ce pas Monsieur le Photographe ? Je vous ai vu prendre des angles de prises de vue très prometteurs. Tandis que vous rangiez votre matériel, Kyle, lui, dédicaçait son album avec le sourire, en toute simplicité… La classe quoi !

On a hâte d’être à Samedi prochain avec toutefois ce petit pincement au cœur qui fait présager que ce sera la dernière avant… l’année prochaine, on l’espère.



[1]Aujourd’hui, ils s’en amusent tant ils jouissent de retrouver la scène… 

4 commentaires:

  1. Tout simplement BRAVO au photographe MONSIEUR MONTEREAU.
    Bernard TRILLES

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    1. Merci Bernard mais les photos sont mises en valeur par le texte Bizzzz

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    2. Merci, mais les photos sont mises en valeur par le texte Bizzzzzzz

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