J’aime assez l’idée de ce choix de titre. Mais il vous faudra quelques explications pour le comprendre…
Bien, vous connaissez tous la foire de Paris, j’imagine ? Eh bien ! à Lézignan, nous avons Prom’Aude : Pas le même dimensionnement, c’est certain, mais une relative diversité de stands (payants comme à Paris) et dans un lieu partiellement protégé, en plein air, avec en arrière plan les monts de l’Alaric mais - et c'est là notre petit regret... les trop nombreuses éoliennes qui nous encerclent.
Entrée payante ici aussi. Rien d’onéreux (2 € les adultes et rien pour les enfants). Que voulez-vous, nous sommes à la croisée d’un monde où tout s’achète et tout se vend et pour chacun les temps se compliquent… Heureusement, les organisateurs du salon avaient commandé le soleil, trop peut être au gout de certains. Mais les glaciers, artisans créateurs de bières et les buvettes en tout genre étaient plutôt ravis de satisfaire un public au rendez-vous. C’est que nous sommes – ici aussi – au régime depuis deux ans et la moindre réjouissance locale ou régionale produit de l’agitation dans la population.
Mais revenons à notre carte postale. Jacques était mandaté pour les photos – à titre gracieux, je précise - par les organisateurs du salon et il a fait merveille ! Je sais, ça ne nourrit pas son homme, mais ça crée du lien.
Il s’est donc rendu 4 jours de suite sur le site dès potron-minet et jusqu’à la fermeture, en oubliant bis repetita casquette et crème solaire. Merci donc à la « Team marketing » qui le prenait en pitié et lui offrait deux superbes couvre-chefs logotés.
Je n’ose lui demander le nombre de clichés pris durant ses quatre longues journées, d'ailleurs, ça n’a aucune importance. Pour lui, cette mission était une affaire sérieuse : Tout sourire, il a donc répondu aux demandes des exposants et plus encore. Ce que je sais c’est qu’il a eu des préférences, j’en veux pour preuves sa page facebook d’une part et ses commentaires, sitôt rentré au bercail.
Et le trio gagnant, le voici :
- En troisième position, les glaciers. Une journée à traîner ses guêtres par un soleil de plomb, on peut comprendre et puis c’est son unique plaisir gustatif. Mesdames et Messieurs les glaciers, tenez vous prêts cet été pour les généreux 3 boules, dont il ne se lasse pas 🤣
- En seconde position, les rapaces, majestueux, presque mystérieux et à la vue remarquable… Ils en imposent avec leur bec et serres crochus. On a apprécié leurs vols magnifiques sous l’impulsion et la connivence de leurs fauconniers, un peu moins le fait qu’ils soient entravés de très très longs moments, même s’ils étaient à l’ombre, sous les grands arbres du parc de Gaujac. Le retour à leur volière devait être désiré…
- Et QUI trouve-t-on sur la plus haute marche du podium : LES FERRONNIERS et leur discipline de fer… oui, oui j’ose ce mauvais jeu de mot. Mais je ne parle pas du gant de velours, il est en cuir ; bref, en bon manuel, Jacques en les observant face au brasier, tapant de toute leur force avec la précision d’un métronome, concentrés et déterminés, évalue immédiatement la dose de passion que ces hommes ont en eux. De leurs mains et à chaque fois se crée une pièce unique. Elle sera, comme celle proposée lors de Prom’Aude, en apesanteur. Un défi de plus. Il y a du monde autour de la forge ! Le feu ça attire et le métier interpelle. C’est comme une valse à trois temps : enclume, marteau, forge, enclume, marteau, forge… C’est archaïque et en même temps très puissant, captivant, délicat et aléatoire, dangereux aussi. Ici, pas de travail « à la chaine », c’est de l’artisanat, du traditionnel où s’appliquent les règles de l’art, c’est le geste qui est important et il en faut des années de métier pour le maitriser. Vous êtes impressionnés, pas vrai ? Un métier où il faut laisser le temps au temps dans ce siècle où tout va trop vite. Une formation à l’opposé de tout, soit avec les compagnons du devoir, soit en technique, lorsqu’on trouve le lycée qui la propose, avec de l’alternance à l'appui d'un maître artisan. Car hélas ce savoir faire se perd, car trop dur, trop physique et sans doute pas assez rentable. La preuve, ces hommes qui sont dans cette forge exercent pour la plupart un autre métier. C'est leur passion qui les réunit au sein de l'Association DES FORGERONS DE L'AUDE et il leur faudra ces quatre jours pour réaliser un véritable exploit, un chef d’œuvre. Il y aura de la fierté. Chez Jacques beaucoup d’admiration et de part et d’autre un respect partagé. Vous savez quoi ? Ils lui ont offert une pièce dont il est lui aussi très fier.
Tant de petits métiers disparaissent faute de transmission - un mot crucial qui vaut toutes les formations et tous les diplômes. Fort heureusement, celui là a su gagner ses lettres de noblesse et ça nous rend heureux.
Tiens, j’en oublierais l’essentiel, c’est qu’ils en ont tant des qualités nos ferronniers. Pourtant, celle qu’il me faut absolument citer, c’est leur humanité. Oui ils sont généreux, car c’est en pensant à L’Ukraine que l’idée est venue : Forger une pièce en rapport avec cette guerre meurtrière et inutile. Regardez cette ville détruite et ses soleils tout en finesse, voyez cette colombe qui donne à voir le retour de la paix, de l’espoir, de l’apaisement, du bonheur retrouvé.
Cette création unique, façonnée durant ces 4 jours, sera vendue au profit d’une association dédiée qui vient en aide aux plus innocents : les enfants.
Cette oeuvre d’art c’est comme une belle promesse et on veut y croire, oui, la paix et vite…
De Gauche à droite THIERRY, PHILIPPE, FLORIAN, YVON, LOSSENI, BORIS, OLIVIER, ADRIEN, ALAIN, KEVIN |
Magnifique! C'est au delà des commentaires. Vous avez tout compris, même ce qui ne voyait pas, et en plus vous savez le partager. Grand merci d'un petit forgeron passionné.
RépondreSupprimerMerci à vous aussi pour ce moment passion
SupprimerMagnifique TRAVAIL!
RépondreSupprimerMerci pour ce cadeau.
C'était un plaisir. Dominique
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