Comme toujours les clichés sont
aboutis, précis, comment dire… admirables et révélateurs de l’engagement.
On y
découvre un homme dont la silhouette est connue de tous. Il est – il était -
homme de télévision et si les uns se rappellent avec émotion de « Bouillon de culture » ou « d'Apostrophe », d’autres pensent plutôt
à la Dictée ou au championnat de France d’Orthographe.
Saviez-vous qu’il est grand amateur de Beaujolais, ardent défenseur du cépage et qu’une cuvée AOP porte son nom. Il est également Président de l’Académie Goncourt. Les honneurs et les prix témoignent de son talent, de son humanisme.
Saviez-vous qu’il est grand amateur de Beaujolais, ardent défenseur du cépage et qu’une cuvée AOP porte son nom. Il est également Président de l’Académie Goncourt. Les honneurs et les prix témoignent de son talent, de son humanisme.
Nous sommes en présence de la quintessence de l’homme de lettres, de l’érudit,
d’une noble âme. C’est vous dire si l’on se sent un peu intimidé. C’en est
troublant, presque déstabilisant…
En regardant ces clichés, on
songe au parcours qui a fait de lui, ce grand Monsieur. On songe à ses
convictions et à nos petites espérances aussi, comme celle de voir cette belle
langue française évoluer certes, mais prospérer avec une certaine grâce en gardant les « petites aspérités » qui font son exception mais qui rebutent parfois.
Bernard Pivot reste serein. Pourtant il le sait, les émissions culturelles comme celles qui animaient, ont disparu du paysage audiovisuel au profit de "téléréalités"…
Alors à plus de 80 ans, il mène un combat :
défendre la langue de Voltaire et il le fait à sa manière. La belle façon que
voilà, c’est un régal de l'entendre jouer avec les mots. Ça claque, ça
s'entrechoque, ça rime et ça s'anime à souhait et c'est nettement plus drôle
qu'à l'école.
Étonnamment, la fraîcheur du moment s'évanouit et laisse le
public sacrément rieur.
Plus tard, quand le plaisir du spectacle se
sera un peu estompé, demain peut être, ce public prendra vraiment conscience de
la puissance des mots.
Elle est insoupçonnable. Ils sont un certain
nombre à l'avoir compris, de Pierre Perret à MC Solaar, Éric Orsenna... vous Monsieur Pivot et tant d'autres... Vous instillez ainsi dans nos méninges de
petites pousses toutes prêtes à jaillir au moment opportun. C'est donc en
douceur, avec humour ou en chantant que ce combat se mène aussi. Vous avez les
moyens de nous la faire aimer cette langue. Vous avez les moyens de nous guider
pour mieux l'apprivoiser. C'est ludique, c'est malin, c'est bienveillant et tellement
rassurant.
Comment ne pas vous aimer Monsieur PIVOT,
comment ne pas aimer ce visage qui exprime la ferveur de l’engagement, votre
gestuelle, vos intonations, la rythmique du phrasé, le bon mot, la pirouette. Et vous êtes là, en toute simplicité.
Tout cela on le retrouve dans ces clichés
pris avec respect, avec émotion, avec art. Même la brise ébouriffant vos beaux
cheveux blancs - là - à la nuit tombante, sous ce ciel bleu foncé tourmenté par
les nuages, ne pouvait vous distraire. Vous étiez en mission, conquérant
triomphal, le doigt levé, vous preniez possession de ce petit territoire... Une
implication sans faille au service de la littérature, du mot, de l'orthographe.
Ne lâchez rien, avec vous on oublie plus facilement nos petits traumatismes liés à la dictée du lundi matin....
Ne lâchez rien, le système scolaire a besoin
de chacun d’entre vous. Toutes les méthodes sont acceptées dès lors qu’un mot
est appris, compris, transmis.
Ne lâchez rien, nos enfants sont concernés.
Et si le sourire, le rire accompagnent vos propos, c’est presque partie gagnée.
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