samedi 1 juillet 2017

DIDIER

De son bureau, il appelle : 
- « Viens voir…» !
Pas une injonction, plutôt une invite comme il sait si bien le faire pour défendre sa cause.
Déjà la veille au soir, au retour du concert, il avait dit, avec une espèce d’ardeur dans les yeux : « Je me suis régalé en prenant ses photos, c’était amical et détendu du début à la fin ».
Clairement, il cherchait déjà à me convaincre… Sauf que l’Artiste, auteur, compositeur et interprète, est tellement connu, qu’il est bien inutile d'en dire un mot de plus. Il a sa page officielle sur le Web, un blog et surtout une discographie à faire damner tous les crooners du bassin méditerranéen et de partout ailleurs !
Bref, Didier Barbelivien n’a vraiment pas besoin que nous en rajoutions.  
Moi, j’attendais plutôt les photos de Ferrière Poussarou, et de cette journée d’exception, entre amis…

Mais là, nous sommes au Festival de Gaujac à Lézignan.
- « Viens voir… ». seconde invite plus insistante.
J’y vais… Et je découvre, en me penchant par-dessus son épaule, une photo É P O U S T O U F L A N T E - c'est bien une remarque à la Roberto Begnini, ça - de Didier Barbelivien.

Il faut bien l’avouer, il a de la prestance le Monsieur avec son regard qui explore un imaginaire uniquement connu de lui, le visage baigné d'une aura argentée et cette lumière bleutée qui vient s’éteindre sur le pupitre posé juste là, comme pour souligner la justesse du moment… c’est toute l’émotion d’une interprétation qui transparait ici. On est saisi par la dévotion portée par l'interprète à son art. Magie de la photo, miracle de l'instant ! 
Pourtant il n’y a là aucune intervention divine. Je connais trop bien le photographe. Il est fin observateur et sa sensibilité va toujours dénicher le détail, l’instant qui va le faire vibrer, lui et lui seul, promesse d’un cliché réussi.
De toute évidence, il n’a besoin de rien de plus pour gagner ma collaboration. Ce seul « indicateur » suffit à m’en convaincre.
J’en conviens la photo de spectacle ouvre des horizons bien plus vastes et plus libres qu’un cliché de paysage. Attention, ceci n’ôte en rien la part de complexité qui existe dans quelque prise de vue que ce soit. Celles-ci doivent répondre à des règles précises à ne transgresser que si elles sont comprises et assimilées… J’ai entendu cela mille fois de la part de ces artistes du boitier numérique qui gravitent autour de nous.
Si en spectacle, on ne prend pas la pose et c’est pléonasme de le dire, puisqu’il est question ici de spectacle vivant, il y a l'instant superbe où tout se campe subtilement pour satisfaire ces voyeurs de l'impossible. Entre attitude et lumière, obscurité et scénographie, chorégraphie et technique voire même aléas climatiques, le champ des possibles est alors immense. Il ne faudra pas faillir car la possibilité de refaire son cliché sera on ne peut plus réduite.

Revenons à notre sujet car nous y sommes sous le beau cèdre centenaire de Gaujac et avec Monsieur Didier Barbelivien tout sourire, naturel, accessible, se pliant volontiers au jeu des questions/réponses. Voilà les Elus, les Organisateurs du Festival. Voilà surtout le public, qui s’est déplacé malgré le temps incertain, alternant depuis deux jours soleil et averses. Voilà la grande scène face au château et les techniciens qui s’y affairent pour ce talent connu, reconnu et estimé du monde du spectacle, aimé de son public qui n’hésite pas à reprendre avec lui l’essentiel de son répertoire.













Oui, le voilà le spectacle vivant, celui qui nous sort du quotidien et de nos maisons, celui qui nous émeut, nous transporte, celui qu’on attend avec impatience parce qu’il a fait l’objet de réflexions approfondies et au final d’un choix, celui qui va nous rendre heureux, voilà le Chanteur…


Il est temps pour moi de vous laisser savourer ces instants dépourvus de toute tension, n’est ce pas que tout paraît facile pour l’artiste et ses musiciens ? N’est ce pas que le photographe semble avoir réellement pris du plaisir ? Rien sur ces clichés ne laisse apparaître la moindre confusion, la moindre hésitation… Alors laissez-moi vous chuchoter ceci :
- « c’est tout de même beaucoup de talent... ». 






Ce soir là, la magie a opéré et le puzzle s'est impeccablement organisé... chacun avait ici le sens du SPECTACLE.




















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