lundi 21 novembre 2016

LE MOT DANS LE REGARD...


« Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard» - Les Marquises/Jacques Brel.
Eh, Non ! nous n'irons pas là-bas. Trop loin, trop onéreux... Pas d'ile, pas de mer ni lointaine ni proche. Mais de quoi s'agit-il alors. Du Club photo de Canet d’Aude… 
Mais, elle est où la résonance avec ce vers de Brel ? Partout ici : ce sont des photographes, leur outil de travail premier c'est le regard. Sans cet oeil amoureux de l'objectif, point de joli cliché.
Quant au rire, il vous suffit de regarder là. 


deux J face à face, rires assurés

N'est-il pas présent sur tous les visages de cette joyeuse ribambelle d'amis qui n'en finit pas de produire de l'étonnement, du lien, de l'attention à chacune de leur rencontre.
Un rire qui peut être tonitruant, éclaté, fou au cours d'une réunion hebdo, une sortie, une rencontre, un voyage lointain, collectif et souvent solidaire... Oui, tout est prétexte à tisser, voire à renforcer des liens d’amitié, de partage et de respect.
Mais j’entends déjà quelques mauvaises langues arguer : « pffut ! des retraités (ées) qui ont du temps à occuper ! » Perdu... 
Au Club de Canet, les actifs sont présents et se mêlent avec plaisir aux plus anciens et ce mélange favorise la créativité, la découverte, la différence, l’artistique, l’insolite. Bref, la transmission et le partage des compétences.




Pour tout vous dire, je les trouve parfois un peu tatillon sur leurs travaux, le cadrage, la luminosité, le sujet, l’absolue netteté, le tirage… et plus encore lorsqu’il s’agit d’exposer, il faudrait que tout soit parfait.
Mais nous, les néophytes, les ignorants, les candides, les bizuths – nous qui ne fonctionnons qu’à l’instinct, qu’à l’émotion, nous sommes là pour leur rappeler que trop de perfection altère parfois l’humanité, la beauté d’une émotion, la douceur du geste, du vent, tout ce qui peut paraître insaisissable et qu’un objectif attrape et restitue aujourd’hui en quelques dixièmes de seconde. 


Il faut bien l’avouer, avoir l’œil collé à l’objectif développe le sens artistique. Certes, cela n’arrive pas immédiatement, sauf à être surdoué, talentueux, artiste né en somme (et revoilà le grand débat sur l'acquis et l'inné). Il existe d’ailleurs pléthore de cursus pour obtenir le précieux sésame de photographe mais la preuve en est que tous ces apprenants ne parviennent pas au sommet de cet art.

Sans aller jusque là, nous sommes nombreux à nous poser la question (lorsque l'envie nous prend de faire une jolie photo, juste là pour garder le souvenir...) : Comment fait-on pour capter l’émotion d’un moment, imprimer la douceur d’un soir, d’un être ou l’insolite d’une situation, un regard, un paysage ?
Croyez-le, le club photo peut être bien utile si vous avez la motivation nécessaire pour acquérir les bonnes bases et pour progresser. Sachez toutefois qu'il faut être prêt à accepter les critiques… 


lecture d'images, tout est dit, la progression est à ce prix










Si elles sont constructives et seulement SI, elles corrigent les erreurs, favorisent l’échange, la réflexion, guident les débutants dans la maîtrise de leurs appareils, transforment petit à petit les habitudes de prises de vue.
Reste à chacun sa sensibilité, son approche, son œil. En conséquence, si techniquement tout est bon à dire, l’esthétique reste affaire de chacun.
Et là, les bases acquises, vous quittez la maternelle et vous entrez dans la cours des plus grands, où chacun à son point de vue.  Ça devient intéressant, mieux ça fait toute la différence.
Comprenez donc que le club est un bon creuset pour progresser, pour s’améliorer, pour changer de regard et surtout pour lier de belles amitiés. 
Comme quoi il en faut peu pour être heureux… le prix d’une adhésion, la volonté de progresser et en l'occurrence un appareil photo.


le soutien des Élus est aussi très utile :
Mme CABROL, Adjointe au Maire de Canet d'Aude qui représentait M. HERNANDEZ (Maire)
À gauche, Gérard CHOUPAC, président du club photo

Une assemblée générale suivie et qui ne manque jamais d'humour ...
N'est-ce-pas Gérard que tu prends du plaisir à cet exercice annuel !
Tout cela pour dire que cette passion commune, lorsqu'elle réunit nos photographes sur un sujet unique (ici, le regard dans la rue)  propose toujours une équation dont l'inconnue est la diversité de leur sensibilité. Le résultat ici a offert au public une belle exposition


l'installation

les directives






derniers détails avant l'ouverture

Place au public, ici - à gauche - François DECRION, Président du Club photo de MAILHAC



Voici leurs mots à eux, en somme. Je vous l'avais bien dit que Brel et ce  Club, c'est copain/copain !
Alors, vous vous jetez à l'eau ? Aux Marquises, elle est si bonne.
Et puis des clubs, vous en trouvez partout où que vous soyez.





vendredi 11 novembre 2016

MUSICIENNES



Il y a tout intérêt à rester sobre face aux mains…
Nos chers poètes ont tant écrit sur elles que ma gêne est immense à vous avouer à quel point, elles m’émeuvent.
J’ai toujours trouvé de la sensualité dans les mains. Qu’elles soient graciles ou plus rustres, fines ou potelées, adroites ou plus incertaines, jeunes ou plus âgées, elles révèlent tant de chose sur la vie – sur votre vie, tant de rêves, tant d’espoir, tant d’envie… 
Elles sont notre miroir, elles racontent notre histoire.


Voyez les mains d’Elsa, voyez comme Louis Aragon en rêve, comme il en parle :
«…Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d’aimer qui n’a pas de mots
… »
Voyez  aussi les « chères mains » de Paul Verlaine, les siennes, toutes petites, toutes belles…

Ou celles dont parle Arthur Rimbaud, celles de Jeanne-Marie, des mains fortes,
« …Des mains de ployeuses d’échines,
Des mains qui ne font jamais mal,
Plus fatales que des machines,
Plus fortes que tout un cheval !... »

Ils sont légions à les évoquer, poètes, peintres, sculpteurs ou chanteurs (de Félix Mayol à Gilbert Bécaud, de Charles Trenet à Jean Jacques Goldman).
Inutile d’en rajouter.



des mains baguées


des mains qui étreignent


des mains qui font le grand écart

des mains qui pianotent


N’est ce pas avec les mains qu’on donne et qu’on reçoit ?

Dans une journée, elles ont mille occupations.
Elles sont expertes et professionnelles, passionnées, agitées et précises, comme celles que propose ici Jacques. 
Celles-ci justement sont des mains qui donnent du plaisir, un sourire, une émotion. Mais en amont, elles ont dû s'entraîner d'arrache-pied, s'éreinter, apprendre et reprendre, bref elles ont travaillé dur, parfois même à s'en épuiser. Mais quelle belle récompense, les voilà VIRTUOSES aujourd'hui.
 
des mains qui patientent


des mains qui s'ébouriffent



des mains friponnes




des mains gantées

des mains précises


des mains qui pistonnent


Alors,  ces mains musicales, mélodieuses, musiciennes, les voici  en toute simplicité, tout juste habillées de noir et de blanc.
C'est MAGIQUE, n'est-ce-pas ! Ce sont là des mains comme nous rêvons d’en avoir.


J’aime aussi les mains de nos aïeux, veinées, noueuses parfois, juste jointes et posées sur les genoux, presque immobiles… ces mains là, Jacques me l’a promis, ce sera pour une autre fois.

des mains croisées





des mains qui s'élèvent