lundi 24 juillet 2017

PASSÉ SOUS SILENCE...

Les Stentors
Ce fut comme un vertige de solitude. Tout à coup, silence dans la maison. Ils sont partis tous ces petits, nos petits et.... Leurs parents. Terminé les questions hautement philosophiques, techniques ou pratiques, les "Mamy, tu joues avec moi" les "on va à la rivière ou à la mer ?" où les "c'est papy" accusateurs (car oui, il n'est jamais le dernier à pratiquer le grand art de la farce).
Ils vont revenir, c'est dit, c'est calé ! Mais à présent, la perspective de cette attente nous paraît insupportable. Ça blues dur à la maison.

Brusquement, il me vient à l’esprit le retard pris sur certaines séries de photos. Le comble serait de passer sous silence le spectacle des STENTORS, lors du Festival de Gaujac. Quand même, un groupe de chanteurs de formation classique (oui, d’Opéra), ténors et barytons mêlés ! Un mélange de genre qui va au-delà de leurs voix  : de Radiaohead à Rossini, la palette est large.
Beaucoup d’humour… ça c’était pour la petite prime, modestes aussi, cool, des voix absolument sublimes, bref à eux seuls ils sont un éblouissement de joie, puissance 4 bien évidemment. Voilà un bon souvenir qui va nous remettre sur les rails.

Allons, montre moi vite les photos.
Sous le vieux cèdre, ils s’installent, aucune tension, souriants, prêts à répondre aux questions du public qui commente, qui parle, qui attend l’échange, qui se lance.
On pourrait être impressionné par leur parcours, leur succès, les disques de platine, les tournées magistrales, mais on est en mode décontraction ici : c’est l’effet Gaujac. Et puis, il y a cet humour collégial dont ils usent à bon escient, qui rapproche et crée le lien en toute simplicité.




Peu à peu le soir tombe, le repas s’achève, chacun se rassemble devant la scène sur laquelle quelques heures auparavant Vianney, Mathieu, Mowgli et Jean-Philippe (qui remplaçait ponctuellement Christian) mesuraient l'acoustique et s’accordaient avec la technique. Pensez, des voix pareilles n'ont guère besoin de superflu.
Ces timbres puissants vont créer l'enchantement et leur répertoire résonnera bien au-delà des derniers rangs. 
C'est heureux, car la cour de la jolie demeure de Gaujac est presque en « surbook ». Le vent lui-même s’est accordé une pause. 
Il est temps pour notre groupe d’entrer en scène.
Que le chant prenne toute la place… Assurément il va la prendre ! Que les lumières inondent cette scène… sûr, elle va poursuivre, ne rien lâcher ! Que le public applaudisse… Il l’a fait à tout rompre, à peine, ils étaient entrés ! Normal, ce sont LES STENTORS au programme, ce soir.


Difficile de les passer sous silence…



















PS. Si vous êtes fans, voici LE lien à suivre : LES STENTORS

samedi 15 juillet 2017

ET QUE ÇA SAUTE !

LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES
Pour la dernière soirée du Festival de Gaujac, le corps était mis en valeur dans un vocabulaire on ne peut plus acrobatique. 
Les images chorégraphiques (voilà bien un lapsus révélateur… je voulais évoquer le reportage photographique) en disent long sur la valeur des artistes : d'abord une déferlante de jeunes artistes, issus de l’École de Gymnastique de Béziers, suivie d'une troupe baignant depuis toujours dans la grande tradition du cirque.
Certains êtres prennent de la hauteur comme d’autres prennent des coups de vieux… avec les jeunes gymnastes de Béziers tout est dit, ça s’enchaine avec précision : Les élans dynamiques succèdent aux figures inattendues avec une ampleur du mouvement incroyable. C’est certain, il y a eu du travail. Une jolie démonstration de leur compétence. L’utilisation de l’espace est exemplaire et les torsions du corps, les sauts ramassés, les rebonds, les chutes en arrière expriment clairement leur volonté de capter l’attention. Il en fallait des compétences pour fixer l’attention d’un parterre de gens qui dînent… Pourtant ils ont été nombreux à frémir pour eux, à les admirer, les applaudir, à transpirer même bien plus qu’eux à l’idée qu’ils puissent se faire du mal... Mais rien de cela ne s’est passé : ils sont physiquement et mentalement surdoués. On les aurait crus parfois en apesanteur que c’en était stupéfiant ! Peur, eux ? jamais.

Puis d’autres sont venus… 

F. ZAVATTA
Frank Zavatta, fils du grand Achille, jongleur émérite et acrobate sur rouleaux (les gens du "milieu" disent du rola-rola) bien connu dans le monde du cirque qui force le respect par sa dextérité et sa présence sur scène. Rien qu’à l’évocation du nom, Jacques oscillait entre impatience et émotion de rencontrer le fils de… Car oui, il a bien connu le père. C’est même a son contact qu’il attrapait le fameux virus du cirque. Un virus dont on ne se remet pas vraiment ! Heureusement, la contamination ne s’est faite que par le côté « voyeur-passeur d’émotion ». Ce fils – Frank – n’a pas démérité. Il réussit à donner une actualité étonnante à son jeu de jonglage et créer une véritable esthétique autour de ses acrobaties, de par l’aisance avec laquelle elles sont exécutées.

Il n'en faudrait guère plus pour que mon photographe rechute... Si le virus reprend vigueur, il va écumer toute l'Occitanie, en quête des plus beaux chapiteaux.
Tous les numéros qui se succèdent maintenant ont ce dénominateur commun… Pourtant à Gaujac, la thématique retenue était bien « soirée cabaret ». On nous aurait menti ! 
À peine, puisque c'est une soirée de gala et que chaque numéro a son identité, sa raison d'être afin de créer le Spectacle. Ça ressemble à une belle composition florale, mais quelque chose de complètement  inattendu :
Voici la belle acrobate qui tournoie sur son cerceau, tout de blanc vêtue et pointes de pieds tendues. Voulez-vous des chiens coquins mais malins, voulez-vous des équilibristes, et pourquoi pas une chanteuse aux cheveux rouges ou peut-être un joli feu d'artifice ? 

Choisissez et composez, mais surtout appréciez les gestes et les postures saisis au centième de seconde, presque à la volée pour créer ce bel album photos signé Jacques Montereau.

SOUCOUPE VOLANTE OU OVNI ?

L'ÉCOLE DE GYMNASTIQUE DE BÉZIERS... Ne changez rien























NOUS DÉCROCHE T'ELLE LA LUNE ?























Il va nous falloir attendre un an avant le prochain rendez-vous de Gaujac.