vendredi 22 décembre 2017

PLAIDOYER POUR UN PHOTOGRAPHE

Si dépouillé qu'il impose le panoramique
Ce billet – écrit à l’origine pour les colonnes d'un autre blog - a sa place ici aussi. 
J’ai quelque peu poussé le trait (oh ! à peine), je l’avoue. Quoique vivre au côté d’un passionné impose une certaine souplesse d’esprit. Mais personne n’est parfait, nous avons tous nos petites marottes. Autant s’en amuser.
Et puis, le temps est venu de présenter nos vœux et de prendre de bonnes résolutions. Bon, pour ces dernières, nous verrons cela en  janvier ou en février, ou pas !

mardi 12 décembre 2017

VERTESSENS SERA VITE TENDANCE

Un nouvel espace de saveurs va très bientôt s’ouvrir à nous.
Vous serez étonnés par l’étendue des possibilités – parfois sophistiquée, parfois plus simple – offerte par VERTESSENS… Oui, c’est le nom de ce nouveau produit.

samedi 9 décembre 2017

LA TRAVERSÉE DE PARIS...

Un 16/50 fixé au boitier, en F11 et 30 secondes de pose + une focale à 50/ Vers l'hôtel du Nord


Assis devant son mac, Jacques étudie en détail une de ses photos, loupe poussée au maximum. Un martin pêcheur, me semble-t-il, noyé dans un amas de brindilles aux coloris oscillant entre le beige et le brun soutenu. Il en est presque exaspérant à chercher l’invisible, le pixel flou, le gris trop gris, la lumière pas assez lumineuse, le manque de résonnance… Pour moi une photo, c’est avant tout l’émotion qu’elle suscite, un plaisir au premier coup d’œil.

samedi 2 décembre 2017

VISIBLE

Sarah LENKA - Festival Jazz de Conilhac 2017
Au fil des années, Jacques a créé son univers photographique, large, immensément large. En fait il aime à se mesurer à toutes les péripéties qui côtoient notre quotidien.
Ce peut être à l’intérieur comme à l’extérieur, de jour comme de nuit, sur terre, dans l’eau ou dans l’air, bref la palette est large, immensément large… Boites de diapositives, disques durs, supports en tout genre abritent ses trésors pour lesquels il lui faut parfois pousser les murs de son bureau ou rivaliser d’ingéniosité « bricolistique ».

mercredi 8 novembre 2017

J COMME JAZZ, J COMME JACQUES

de G à D : Pascal Pezot (sax ténor), Georges Torsiello (sax Alto) et Yves Moffre (Sax Baryton)
Et J comme jouissif à l’écoute de ce CD qui diffuse des standards que très vite je fredonne en visionnant les clichés de mon photographe. 
Mon esprit n’en fait qu’à sa tête, il vagabonde sur les notes d’ « I want to be happy » et me voilà à Broadway au siècle dernier devant l’affiche de Non, Non Nanette. J’adore !
Mais je m’égare… C’est que je l’aime ce jazz là, celui des années Cole Porter, Benny Goodman, celui du Grand Duke, celui chanté par les plus grands (d’Ella Fitzgerald, dont les trois octaves nous font encore frissonner à Billy Holiday, Sinatra, Louis Armstrong et tous les autres)
Ces photos mettent en joie, ça rutile, ça swingue et ça détend, c’est joli, ça jaillit en couleurs et en noir et blanc, c’est Jazz tout simplement et c'est Jacques viscéralement.
Oui, si le sujet le passionne, il s'y dévoue totalement. Il en oublierait presque le dormir et moi-même, j'ai omis l'essentiel... enfin presque !
Soyons donc un tantinet pragmatique : il faut que je vous dise qu’il s’agit du Festival Jazz de Conilhac et que le Big Band qui nous délivre ces belles images au travers de l’objectif de Jacques c’est «West Coast». Ils font de la vraie bonne musique... Il fallait d'ailleurs entendre la force des applaudissements... Un tonnerre.


Ne sont ils pas radieux ces 13 musiciens ! 
Leurs notes paraissent encore jalonner chacune des photos, elles les accompagnent, comme elles balançaient les corps et les cœurs au moment du concert. 
Leur enthousiasme nous mène droit en plein centre de Broadway et Jacques - avec sa vision toute poétique des interprètes, des instruments, de la musique et du lieu - sublime ce moment musical et délicieux.

Des choses à ajouter ? Certes pas, il faut juste regarder, apprécier… et peut être qu’en tendant l’oreille, vous percevrez quelques notes échappées des saxos et des trompettes, des trombones et des guitares, de cette bien belle batterie ou du piano, voire de l'aguichante contrebasse. Il vous sera difficile de ne pas être séduit, surtout si Myriel Grosbard ajoute une touche d’espièglerie à la qualité de ses interprétations.

Myriel Grosbard


Marc Thibaut (trombone lead) Jean Alqueer (trombone)




Michel Calvayrac (batterie)





Jean Paul Bonnafous (piano)


I'm Happy ! And you ?
Qui est le meilleur : le Big Band ou le photographe ? les deux, mon Capitaine.
Oui, un beau travail en communion.








Dominique Rieux (trompette)


mercredi 18 octobre 2017

PILE ET FACE, C'EST MADAGASCAR - 2

Parlons maintenant du côté FACE de l'île... où s'incarne là un sanctuaire enchanteur et mystérieux ! Dit comme cela, vous pourriez penser qu'il y a exagération. Pas du tout, nous avons des preuves. 
Madagascar, c’est un concentré de cultures bantoues, indonésiennes, arabes, européennes, africaines, australiennes, un concentré de paysages divers dans lequel on trouve tous les animaux du monde, toutes les fleurs du monde, toutes les espèces envisageables, des plus sages aux plus inconcevables.

Il n’y a pas un paysage identique. Voyez : 
  • ces hauts plateaux de l’Imerina, 
  • ces rizières en terrasses où le zébu – symbole de richesse et d’opulence – accompagne l’homme dans les travaux du quotidien, 
  • les  grands  comme les petits Tsingy - d’une incroyable beauté et si finement ciselés par le temps,
  • les forêts humides comme les plus sèches dont les bruits obscurs peuvent effrayer, 
  • les plages de Nosy Be ou d’Ifaty, 
  • Morondava et son allée des baobabs, 
  • les villes d’Antananarivo, d’Antsirabé, ou celle de Diego Suarez et son pain de sucre, 
  • les campagnes, les cours d’eau qu’il faut remonter en pirogue, le canal des Pengalanes…

Allée des baobabs/Morondava




Rizières

Les Pengalanes


Tout ici concourt à vous séduire, à vous trouver, à vous émouvoir, à vous revoir encore et encore.
Cette île énigmatique, tel un gros confetti rouge posé sur l’océan, explose en milliers de couleurs multicolores.
Alors oui, on s’émerveille, parce qu’on y trouve des espèces uniques au monde et pour leur grande majorité endémique, comme les lémuriens. Citons le Aye Aye, ce tout petit lémurien nocturne aux oreilles de chauve souris qui illustre parfaitement ce propos. On s'étonne souvent d'y rencontrer des animaux des temps diluviens comme les caméléons, les geckos et certaines espèces de dendrobates aux couleurs improbables. On se pâme et on se passionne pour cette culture culinaire et naturellement "bio" qui utilise les fruits, les légumes à profusion et privilégie avant tout les produits de la mer. On s'attarde au détour d'une cascade qui s'entoure d'un décor poétiquement rafraichissant. On s'enthousiasme devant le maquillage saisissant des jeunes filles malgaches qui n'utilisent que des produits naturels (masonjoany : poudre de bois de santal mélangé à de l’eau… bien loin de nos cosmétiques saturés de parabènes et autres toxiques) pour se protéger idéalement du soleil... On dit aussi de ce produit qu'il retarde l'effet du vieillissement. Savez-vous qu'à Madagascar, on trouve un artisanat minutieux et talentueux basé sur l’auto transmission. En grande majorité, ce sont des métiers dits "de femmes" : broderie, vannerie, etc. Métiers de femmes... ou pas, ils contribuent surtout à améliorer les revenus quotidiens.











De Madagascar, on connait souvent les grandes villes et les jolies plages. Mais la campagne y est très présente : elle a comme une teinte sépia, quelque chose de surannée que l'on retrouve dans le labeur de la charrue, dans les boeufs qui tirent des carrioles chargées de légumes, dans ces hommes et ces femmes qui courbent l’échine ou portent le foin mais aussi dans la lumière éclatante d’un matin, dans l’éclat d’un hibiscus, dans les hautes herbes, dans le noir de l’ébène ou dans le vert des rizières.
Dans ces campagnes la nature est féconde comme la mer est généreuse, sur les côtes. C'est pourquoi une partie de la population  malgache peut vivre dignement, simplement... 













Lorsqu'on arrive à Madagascar pour la première fois, nous autres, les "vazaha", sommes médusés par tant d'hospitalité, de gentillesse, de patience. Les malgaches sont ainsi, ils ont si peu qu'ils donnent tout et en premier lieu, leurs sourires.
D'ailleurs, jamais vous ne les verrez s'agacer d'un retard de leur train, alors que nous tempêtons pour ce quart de seconde dans nos gares toutes aussi bondées.























C’est sans doute un des lieux les plus attachants de la planète qu’il nous ait été donné de visiter. C'est sûrement une île que nous aurons plaisir à revoir très prochainement. Déjà, il me tarde...


S'il fallait donner un seul conseil à tous ceux qui seraient tentés de découvrir cette île magique, c’est d’éviter autant que faire se peut, les circuits traditionnels proposés par les grands tours opérateurs. Choisissez de voyager solidaire pour aller à la rencontre des populations. Votre guide saura vous montrer son pays avec ses richesses comme avec ses difficultés.