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lundi 7 août 2017

OLÉ !

Il est à peine la demie après minuit lorsque la voiture reprend sa place au garage…
Il claque la portière, monte rapidement les marches qui vont du sous-sol à la maison et fonce directement dans son bureau, son sac photo accroché à son épaule.
C’est immuable : Après une séance photos, il ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil sur son travail… peu importe l’heure, il ne transige jamais sur cet impératif.
Juste un œil, enfin presque…
Car Jacques se couchera deux heures plus tard avec toujours cette même irrésistible envie du bien faire. Surtout, si le sujet traité renforce cette envie.
Et là encore, carton plein pour l’Espace Gibert et ses jeudis festifs : La scène résonne encore comme en écho à cette culture hispanique - gitane - bien implantée dans notre région occitane. C’est une culture d’extérieur contrairement à la nôtre qui souvent s’enferme dans la maison. Ils aiment le  « bruit », parle fort, nous aimons le calme et notre verbe est un octave en dessous. Pour certains les différences génèrent des problèmes insolubles à résoudre.
« Pas moyen » diraient-ils, de régler une telle équation... pourtant ce jeudi soir dans la cour du 24 bd Max Dormoy, 200 personnes présentes prouvaient le contraire.
La culture gitane était à l’honneur avec son flamenco (Antonio Machado écrivait : « les gitans appellent les Andalous gachõs et ceux-ci appellent les gitans ironiquement les flamencos...), ses guitares, ses poèmes chantés qui font palpiter les cœurs et tirer des soupirs, ses robes à volants et ses talons qui claquent.
Les artistes attachent toujours beaucoup d’importance au souvenir de ceux qui se sont illustrés dans leur art. C’est la raison du spectacle créé par la compagnie Lorenzo Ruiz.
L’hommage vibrant à Antonio MACHADO est comme un cadeau. Le public va tout savourer… les attitudes en gestes de supplique, les physionomies, les envolés, l’art avec lequel les sentiments nous sont transmis, la grâce des danseuses, les solos de guitare, les chants si caractéristiques, la prestation inouïe de Lorenzo avec son « tablier de cuir », les claquements de mains et de pieds, les mouvements des poignets, les ports de têtes…








C’est une prestation mise au service de la transmission de la tradition avec le cœur, et l’âme. Les artistes n’ont que cela dans la tête comme vecteur de vie. C’est tellement curieux comme ils sont aptes à exprimer l’inexprimable. Regard fiévreux, chorégraphies réglées au millimètre, les morceaux s’enchaînent avec passion. Lorenzo commente parfois (en espagnol). Même là, la langue ne sera pas une barrière. Le charme de sa voix – chaude – opère et porte avec flamme, le message qu’il adresse.
Le photographe s’est laissé séduire par cette ambiance, cette intensité du moment, ces martellements du sol, ces artistes qui se dressent fiers et poignants dans l’exercice de leur art et le plus étrange ce sont ces ombres que retenaient les murs. Elles parvenaient  à le charmer.

L’art a le pouvoir de convaincre même les plus rebelles : Il montre les différences pour mieux les abolir ou mieux les sublimer. Il balaie les frontières, il rassemble à tout niveau. Voici mêlés la danse, la chorégraphie, l’esthétisme, la photographie, la musique, la communication, l’architecture, le journalisme, l’organisationnel, la technique, la gestion, les pays, les cultures, les gens du sud et ceux du nord ou d’ailleurs, les plus jeunes et les plus anciens, les passionnés, les curieux, les actifs, les vacanciers, etc. Tout est là dans une belle communion.
  - « Mais dites-moi Professeur Gibert, n’auriez-vous pas résolu une belle équation ? »
  - « Et les photos, Jacques, tu peux me croire, elles valident ce beau résultat ».








« Ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas le nom des fleurs qu’elles s’arrêtent de nous embaumer ». J'espère que Monsieur Richepin saura me pardonner - la haut - de n'avoir pas exactement retranscrit ses mots.
Mais l’idée est là : Le Flamenco et la troupe de Lorenzo Ruiz nous offraient tous les parfums de l’Andalousie, de sa culture tellement respectueuse des traditions sans retenue, sans même nous demander un retour... 
Tant de belles choses encore méconnues, tant à découvrir encore et toujours. Il faut juste faire l'effort de tendre la main.

Le public a su exprimer sa gratitude sur le moment. Jacques - lui - a pris le temps nécessaire, mais on le voit ici, il a su saisir l'insaisisable.


















samedi 15 juillet 2017

ET QUE ÇA SAUTE !

LA VALEUR N'ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNÉES
Pour la dernière soirée du Festival de Gaujac, le corps était mis en valeur dans un vocabulaire on ne peut plus acrobatique. 
Les images chorégraphiques (voilà bien un lapsus révélateur… je voulais évoquer le reportage photographique) en disent long sur la valeur des artistes : d'abord une déferlante de jeunes artistes, issus de l’École de Gymnastique de Béziers, suivie d'une troupe baignant depuis toujours dans la grande tradition du cirque.
Certains êtres prennent de la hauteur comme d’autres prennent des coups de vieux… avec les jeunes gymnastes de Béziers tout est dit, ça s’enchaine avec précision : Les élans dynamiques succèdent aux figures inattendues avec une ampleur du mouvement incroyable. C’est certain, il y a eu du travail. Une jolie démonstration de leur compétence. L’utilisation de l’espace est exemplaire et les torsions du corps, les sauts ramassés, les rebonds, les chutes en arrière expriment clairement leur volonté de capter l’attention. Il en fallait des compétences pour fixer l’attention d’un parterre de gens qui dînent… Pourtant ils ont été nombreux à frémir pour eux, à les admirer, les applaudir, à transpirer même bien plus qu’eux à l’idée qu’ils puissent se faire du mal... Mais rien de cela ne s’est passé : ils sont physiquement et mentalement surdoués. On les aurait crus parfois en apesanteur que c’en était stupéfiant ! Peur, eux ? jamais.

Puis d’autres sont venus… 

F. ZAVATTA
Frank Zavatta, fils du grand Achille, jongleur émérite et acrobate sur rouleaux (les gens du "milieu" disent du rola-rola) bien connu dans le monde du cirque qui force le respect par sa dextérité et sa présence sur scène. Rien qu’à l’évocation du nom, Jacques oscillait entre impatience et émotion de rencontrer le fils de… Car oui, il a bien connu le père. C’est même a son contact qu’il attrapait le fameux virus du cirque. Un virus dont on ne se remet pas vraiment ! Heureusement, la contamination ne s’est faite que par le côté « voyeur-passeur d’émotion ». Ce fils – Frank – n’a pas démérité. Il réussit à donner une actualité étonnante à son jeu de jonglage et créer une véritable esthétique autour de ses acrobaties, de par l’aisance avec laquelle elles sont exécutées.

Il n'en faudrait guère plus pour que mon photographe rechute... Si le virus reprend vigueur, il va écumer toute l'Occitanie, en quête des plus beaux chapiteaux.
Tous les numéros qui se succèdent maintenant ont ce dénominateur commun… Pourtant à Gaujac, la thématique retenue était bien « soirée cabaret ». On nous aurait menti ! 
À peine, puisque c'est une soirée de gala et que chaque numéro a son identité, sa raison d'être afin de créer le Spectacle. Ça ressemble à une belle composition florale, mais quelque chose de complètement  inattendu :
Voici la belle acrobate qui tournoie sur son cerceau, tout de blanc vêtue et pointes de pieds tendues. Voulez-vous des chiens coquins mais malins, voulez-vous des équilibristes, et pourquoi pas une chanteuse aux cheveux rouges ou peut-être un joli feu d'artifice ? 

Choisissez et composez, mais surtout appréciez les gestes et les postures saisis au centième de seconde, presque à la volée pour créer ce bel album photos signé Jacques Montereau.

SOUCOUPE VOLANTE OU OVNI ?

L'ÉCOLE DE GYMNASTIQUE DE BÉZIERS... Ne changez rien























NOUS DÉCROCHE T'ELLE LA LUNE ?























Il va nous falloir attendre un an avant le prochain rendez-vous de Gaujac.