Nos petits villages expriment la vie de mille manières. Ce sont des lieux d’enseignements, car bien souvent là, avec très peu de moyens, ils font beaucoup pour survivre. Et savez-vous sur quoi cela repose ? Fréquemment, sur des engagements individuels. Des femmes, des hommes souvent soudés par cet objectif commun qui est de faire vivre le milieu rural, voire de le faire survivre ou revivre.
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mercredi 6 juin 2018
lundi 7 août 2017
OLÉ !
Il claque la portière, monte
rapidement les marches qui vont du sous-sol à la maison et fonce directement
dans son bureau, son sac photo accroché à son épaule.
C’est immuable : Après une
séance photos, il ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil sur son travail…
peu importe l’heure, il ne transige jamais sur cet impératif.
Juste un œil, enfin presque…
Car Jacques se couchera deux
heures plus tard avec toujours cette même irrésistible envie du bien
faire. Surtout, si le sujet traité renforce cette envie.
Et là encore, carton plein pour l’Espace Gibert et ses jeudis
festifs : La scène résonne encore comme en écho à cette culture hispanique - gitane - bien
implantée dans notre région occitane. C’est une culture d’extérieur contrairement à la nôtre qui souvent s’enferme dans la maison. Ils aiment
le « bruit », parle fort, nous aimons le calme et notre verbe est un octave en dessous. Pour certains les différences génèrent des problèmes insolubles à résoudre.
« Pas moyen »
diraient-ils, de régler une telle équation... pourtant ce jeudi soir dans la
cour du 24 bd Max Dormoy, 200 personnes présentes prouvaient le contraire.
La culture gitane était à
l’honneur avec son flamenco (Antonio Machado
écrivait : « les gitans appellent les Andalous gachõs et ceux-ci appellent les gitans
ironiquement les flamencos...), ses guitares, ses poèmes chantés qui font
palpiter les cœurs et tirer des soupirs, ses robes à volants et ses talons qui
claquent.
Les artistes attachent toujours beaucoup
d’importance au souvenir de ceux qui se sont illustrés dans leur art. C’est la
raison du spectacle créé par la compagnie Lorenzo Ruiz.
L’hommage vibrant à Antonio
MACHADO est comme un cadeau. Le public va tout savourer… les attitudes en
gestes de supplique, les physionomies, les envolés, l’art avec lequel les
sentiments nous sont transmis, la grâce des danseuses, les solos de guitare, les chants si caractéristiques, la
prestation inouïe de Lorenzo avec son « tablier de cuir », les
claquements de mains et de pieds, les mouvements des poignets, les ports de
têtes…
C’est une prestation mise au
service de la transmission de la tradition avec le cœur, et
l’âme. Les artistes n’ont que cela dans la tête comme vecteur de vie. C’est tellement
curieux comme ils sont aptes à exprimer l’inexprimable. Regard fiévreux,
chorégraphies réglées au millimètre, les morceaux s’enchaînent avec passion.
Lorenzo commente parfois (en espagnol). Même là, la langue ne sera pas une
barrière. Le charme de sa voix – chaude – opère et porte avec flamme, le
message qu’il adresse.
Le photographe s’est laissé
séduire par cette ambiance, cette intensité du moment, ces martellements du
sol, ces artistes qui se dressent fiers et poignants dans l’exercice de leur
art et le plus étrange ce sont ces ombres que retenaient les murs. Elles parvenaient à le charmer.
L’art a le pouvoir de convaincre
même les plus rebelles : Il montre les différences pour mieux les abolir
ou mieux les sublimer. Il balaie les frontières, il rassemble à tout niveau.
Voici mêlés la danse, la chorégraphie, l’esthétisme, la photographie, la
musique, la communication, l’architecture, le journalisme, l’organisationnel,
la technique, la gestion, les pays, les cultures, les gens du sud et ceux du
nord ou d’ailleurs, les plus jeunes et les plus anciens, les passionnés, les
curieux, les actifs, les vacanciers, etc. Tout est là dans une belle communion.
- « Mais
dites-moi Professeur Gibert, n’auriez-vous pas résolu une belle
équation ? »
« Ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas le nom des fleurs
qu’elles s’arrêtent de nous embaumer ». J'espère que Monsieur
Richepin saura me pardonner - la haut - de n'avoir pas exactement retranscrit ses mots.
Mais l’idée est là : Le
Flamenco et la troupe de Lorenzo Ruiz nous offraient tous les parfums de l’Andalousie, de sa culture
tellement respectueuse des traditions sans retenue, sans même nous demander un
retour...
Tant de belles choses encore méconnues, tant à découvrir encore et toujours. Il faut juste faire l'effort de tendre la main.
Tant de belles choses encore méconnues, tant à découvrir encore et toujours. Il faut juste faire l'effort de tendre la main.
Libellés :
Andalousie,
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tradition
mardi 1 août 2017
CUIVRES
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Quintette AÉRIS |
J'adore, mais rien ne vaut un vrai concert.
Vous n’êtes pas de mon avis ? AÉRIS
– C’est le nom du groupe - était
en concert à Lézignan en plein air.
Le quintette de cuivres
avait belle allure sur la scène extérieure de l’Espace Gibert… Est-ce la rutilance des instruments qui jouait pour
beaucoup !
Ils sont arrivés, chemises toutes pareilles - bleues - et pantalons noirs : ce pouvait être austère, ce n'était que faux semblant, car ils ont su bien vite nous manipuler
par l’humour, le jazz, leur interprétation des plus grands morceaux, leur
talent et très vite nous étions convaincus que c’était un atout de plus.
À eux 5, ils ont fait le « spectacle ». Celui-là même qui nous
décoche le grand, le vrai bon sourire et le bonheur ! Bref, un beau jeudi soir
à Lézignan-Corbières.
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Patrick PAGÈS |
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Olivier COURSIMAULT |
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Max FOUGA |
D’ailleurs, le public ne s’y était
guère trompé : Il était rassemblé en grappe autour d’eux, battait la
mesure, chantait et riait à chacune de leur blague, applaudissait le talent, le
partage, les trompettes, le trombone, les cor et tuba… et la très bonne musique.
Je n’ai donc aucune raison
d’évoquer leurs CV, au vu de l’aréopage présent jeudi dans la grande cour. Je me
demande simplement si ce public est venu pour les instruments, leur talent, le jazz,
les hommes, le partage, le professionnalisme, les belles collaborations pour
certains d’entre eux… Dee Dee
Bridgewater, Christian Escoudé, Didier Loockwood… ou cette présence active dans
les grands festivals de jazz (Marciac,
Vienne, Nice, etc.). Pour tout cela, bien évidemment !
C’est que ça leur confère une belle reconnaissance, du respect, beaucoup d’enthousiasme, un public fidèle auquel s'ajoute celui bien avisé, toujours en quête d'expérience nouvelle.
C’est que ça leur confère une belle reconnaissance, du respect, beaucoup d’enthousiasme, un public fidèle auquel s'ajoute celui bien avisé, toujours en quête d'expérience nouvelle.
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En tête, Jacques ADAMO |
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Tout à gauche, Xavier IANNONE |
Il faut bien l’avouer, la
succession des morceaux connus était riche de bonheur et multipliait l’envie
d’en écouter toujours plus. On était happé par le spectacle et l’humour qui
soulignait certains des standards.
L’impératif ce jeudi c’était donc
aussi de ne pas perdre une miette de leurs jeux de scène qui jetaient d'ailleurs des ondes
de gaieté sur toute l’assemblée.
Jacques, les miettes, il aime à les
collectionner. Il sait que les photos auront ainsi ce grain de folie qui
résonnera bien après le spectacle. Il aime beaucoup les instruments. Ils lui donnent à
voir bien des possibilités de prises de vue. Elles sont si nombreuses qu’il lui faut se
gendarmer pour ne pas gêner le spectacle.
Chaque concert est pour lui une
aventure extraordinaire. C’est le Rouletabille du spectacle, petite taille et
bonne humeur, il trouve toujours le bon angle, la bonne lumière, la bonne idée
pour mettre en valeur les artistes et leur talent.
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