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mardi 1 août 2017

CUIVRES

Quintette AÉRIS
Écouté, réécouté, à nous les petits bonheurs à l’envie, à eux l’harmonie, la précision, la virtuosité, la partition…  Ce CD est un cadeau de mon amoureux. J’aime sa pochette à l’allure un peu surannée avec sa photo noir et blanc. J’aime chacun des titres (des standards qui vont de Brassens à Mozart, de Nougaro à Morricone) et chaque fois qu’il passe et repasse dans le lecteur, je suis surprise par les instruments… uniquement des cuivres et par l’ambiance très « jazzy » et donc très envoûtante.
J'adore, mais rien ne vaut un vrai concert. Vous n’êtes pas de mon avis ? AÉRIS – C’est le nom du groupe -  était en concert à Lézignan en plein air. 
Le quintette de cuivres avait belle allure sur la scène extérieure de l’Espace Gibert… Est-ce la rutilance des instruments qui jouait pour beaucoup !



Ils sont arrivés, chemises toutes pareilles - bleues - et pantalons noirs : ce pouvait être austère, ce n'était que faux semblant, car ils ont su bien vite nous manipuler par l’humour, le jazz, leur interprétation des plus grands morceaux, leur talent et très vite nous étions convaincus que c’était un atout de plus. 
À eux 5, ils ont fait le « spectacle ». Celui-là même qui nous décoche le grand, le vrai bon sourire et le bonheur ! Bref, un beau jeudi soir à Lézignan-Corbières.



Patrick PAGÈS

Olivier COURSIMAULT

Max FOUGA




D’ailleurs, le public ne s’y était guère trompé : Il était rassemblé en grappe autour d’eux, battait la mesure, chantait et riait à chacune de leur blague, applaudissait le talent, le partage, les trompettes, le trombone, les cor et tuba… et la très bonne musique.
Je n’ai donc aucune raison d’évoquer leurs CV, au vu de l’aréopage présent jeudi dans la grande cour. Je me demande simplement si ce public est venu pour les instruments, leur talent, le jazz, les hommes, le partage, le professionnalisme, les belles collaborations pour certains d’entre eux… Dee Dee Bridgewater, Christian Escoudé, Didier Loockwood… ou cette présence active dans les grands festivals de jazz (Marciac, Vienne, Nice, etc.). Pour tout cela, bien évidemment ! 
C’est que ça leur confère une belle reconnaissance, du respect, beaucoup d’enthousiasme, un public fidèle auquel s'ajoute celui bien avisé, toujours en quête d'expérience nouvelle.





En tête, Jacques ADAMO

Tout à gauche, Xavier IANNONE

Il faut bien l’avouer, la succession des morceaux connus était riche de bonheur et multipliait l’envie d’en écouter toujours plus. On était happé par le spectacle et l’humour qui soulignait certains des standards.
L’impératif ce jeudi c’était donc aussi de ne pas perdre une miette de leurs jeux de scène qui jetaient d'ailleurs des ondes de gaieté sur toute l’assemblée.






Jacques, les miettes, il aime à les collectionner. Il sait que les photos auront ainsi ce grain de folie qui résonnera bien après le spectacle. Il aime beaucoup les instruments. Ils lui donnent à voir bien des possibilités de prises de vue. Elles sont si nombreuses qu’il lui faut se gendarmer pour ne pas gêner le spectacle.
Chaque concert est pour lui une aventure extraordinaire. C’est le Rouletabille du spectacle, petite taille et bonne humeur, il trouve toujours le bon angle, la bonne lumière, la bonne idée pour mettre en valeur les artistes et leur talent.

Avouez, cette fois encore, c’est pas mal réussi !




















lundi 4 juillet 2016

C'EST COMME UNE ÉVIDENCE

Marie-Christine BARRAULT et Jean-Pierre ARBON
Festival de Gaujac - LEZIGNAN CORBIÈRES
300 ans les séparent. A priori, aucune chance de se rencontrer et pourtant...
Pourtant la rencontre a eu lieu et quelle rencontre ! Une rencontre magistrale, un BEAU spectacle. 
C'est presque indescriptible, tant c'est doux et frais dans l'interprétation, tant c'est talentueux dans la simplicité.
Elle et lui sur scène :
  • Elle, Marie Christine BARRAULT, solaire dans sa petite robe noire et sa veste rouge. Il y a ses petites lunettes aussi qu'elle chaussent et déchaussent à l'envie. Ce sont de petits gestes rapides, comme intégrés dans la scénographie. Elle est belle dans ses élans, dans ses sourires, dans ses mains. Elle accroche si bien la lumière que le photographe se régale lui aussi.
  • Lui, Jean Pierre ARBON. Pourquoi se dit-on qu'il a parfois comme des "faux airs" à Brassens ? Peut être parce qu'il est fan de l'homme et de ses chansons. Peut être parce que c'est à cause - non grâce -  à ce même Brassens, qu'il est aujourd'hui auteur/compositeur/interprète/comédien et chanteur (il nous a avoué, sous le cèdre, que Confucius l'avait aussi un peu aidé dans sa décision de quitter un poste de directeur chez Flammarion).

Sous le cèdre, les questions
Et les réponses



Elle et lui sur scène pour un dialogue Jean DE LA FONTAINE - Georges BRASSENS dans un décor minimaliste pop art,  warolhien. L'essentiel est là : la perruque de Jean et la pipe de Georges.
Ça semble incroyable mais très vite, l'évidence vous surprend. Les textes de l'un appellent ou répondent à l'autre. Ça se tricote à la perfection. Evidence de liberté de ton, d'image, d'humour, d'amour...

Ajustement, mise au point



C'était bon qu'ils soient là sur la scène de Gaujac. C'était comme un petit bonbon (tiens, celui que ma voisine me proposait, au miel), un petit plaisir à tiroir avec le doux, le croquant, le suave, la petite acidité.
Et puis redécouvrir des textes de grands auteurs, c'est sympa aussi : le savetier et le financier, j'ai rendez vous avec vous, le lion et le rat, je m'suis fait tout p'tit devant une poupée...

Vous savez à quoi ce spectacle me fait penser ?
A l'esperluète. Cette représentation, c'est un peu ce petit signe "lien", tout en rondeur, fluide, comme l'eau de la "claire fontaine".
Et le lien était magique : il était présent entre La Fontaine et Brassens, entre eux et le public de Gaujac, entre vous - Marie Christine et Jean Pierre - et nous (le public), entre vous et ces deux grands auteurs. Le lien, il était partout


Merci beaucoup.






























Ce spectacle trouve sa genèse à AMOU et dans son Festival "chansons et mots", dont Jean-Pierre ARBON est l'initiateur et Marie Christine BARRAULT , la marraine. 
Allez voir sur le site du Festival...