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samedi 21 janvier 2017

SALVETAT PÉTILLANTE



Il en faut par ce temps de la pétillance.
Parce qu'il y a matière à s'engourdir. Le froid rougit les nez et les doigts et s'acharne même à vous les raidir (les doigts, j'entends, car à vrai dire, les nez sont eux bien trop humides pour ne pas s'orner d'une ou deux gouttelettes à leur extrémité).
Bref cette profusion de petits malaises et d'inconfort en mettrait plus d'un à mal. D'autres au contraire, vêtus comme des esquimaux, n'hésitent pas à affronter des températures largement négatives.
Inutile de vous en préciser la raison : l'appétence à la photo, à son environnement, à son caractère original, exceptionnel, inédit, galvanise plus que de raison. Mieux elle vaccine contre toute forme de renoncement. Rien ne peut arrêter les doux dingues de la focale.

C'est pourquoi, nos photographes (ils étaient deux) sont allés à Salvetat chercher la pétillance nécessaire pour affronter le mordant de l'hiver. Il paraît que c'est là qu'elle est mise en bouteille.
Moins 8 au thermomètre, Salvetat est une commune de montagne - dans le haut Languedoc. La neige et le gel fréquentent le lieu bien souvent en hiver... Alors le sud, le sud, on peut vous en parler.... Enfin voyez plutôt ce que donne la neige en bouteille.
Car l'hiver est bien présent là haut et le choc est électrique : la lumière méditerranéenne accuse et dégage comme une légère mélancolie. Parfois, Elle s'excuse de présenter un paysage nordique, parfois elle l'assume totalement en redéfinissant des contours qu'elle ourle d'argent, de brillance, de pétillance.....
Il n'est nullement question de renoncer à l'esthétique devant ce paradoxe. C'est une invite à regarder autrement des paysages qui se reconstruisent au gré des saisons.
Les photographes en profitent et proposent des cadrages, des méthodes, des angles différents. C'est précis, soigné, inattendu. Les images vont mettre l'accent sur cette diversité d'humeur, là gris doré, plus loin ocre argenté ou cristal transparent...








Le monde où l'on habite est plein de surprise : qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, il soigne son apparence, ses couleurs, ses mutations.
L'image va simplement souligner cette histoire, cette effervescence de tous les instants parfois teintée d'humour, parfois très poétique.
Les voilà nos bulles de pétillantes images. Il n'y a rien à changer. C'est la nature, elle reste indomptée. Elles gardent la saveur d'une grande liberté de vie.

Qu'ils nous en donnent encore - nos photographes[1]… de la chaleur du Sud en hiver. C'est si rassurant de constater qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour trouver de vrais petits bonheurs au travers d'une nature généreuse, préservée et qui sait prendre le temps pour nous éblouir.



SALVETAT





Ma préférée






[1] Car oui, elle avait un joli nom son guide..,. Laurence si bienveillante et chaleureuse. Un grand merci pour cette jolie promenade

lundi 5 décembre 2016

PANAME

Jacques, plutôt que de prendre des coups de vieux au fur et à mesure qu'il avance en âge, préfère prendre... des photos coup de génie ou coup de chance.
C'est sa force d'expression. Il peut "répéter" ses prises de vue plusieurs jours de suite sous des angles différents pour extraire une image qui va le satisfaire.

Pensez donc quel bonheur il éprouve lorsque nous remontons quelques jours à Paris !
Un décor majestueux, académique ou singulier, s'offre à lui. En fonction des saisons, il sait comment lui rendre hommage, non sans une pointe d'humour parfois.
Bien vous savez l'essentiel, passons aux détails : nous sommes fin novembre début décembre, le froid est sec dans la Capitale, le soleil souligne la pollution en matinée mais fort heureusement, en début d'après midi, les choses s'arrangent et la luminosité raconte aux imaginatifs des milliers de belles histoires.

Ligne aérienne du métro, vers Bercy
Et qui est ce qui les écoute ? C'est Jacquot, le roi de la photo.
Pour ne pas être en reste, il en raconte aussi. Il dessine les personnages, les décors et assure les mises en scène de jour comme de nuit et voyez comme c'est plutôt réussi.
On passe ainsi d'un Paris automnal presque désert à un Paris bling bling, chatoyant et psychédélique, non sans une incartade par la série fleuve ensorcelante, incontournable et surtout fort intelligente de par l'utilisation de l'espace.

Passerelle DEBILLY, construite pour l'exposition universelle de 1900

la BNF (13e)

Perspectives

Livre ouvert sur la forêt landaise, si chère à Mitterand

Jeu d'angles et de lignes

La Passerelle SIMONE DE BEAUVOIR, qui enjambe la Seine, vous conduit directement à la BNF

le Fleuve et sa vie

So romantic


Vous ne trouvez pas qu'il y a dans cette nouvelle série de clichés, comme une fatalité de l'environnement.
On est bien à Paris-Paname, le Paris des lumières, le Paris romantique et charmant, bref le Paris qu'on souhaite à tous, celui qui nous laisse cette impression d'être sous influence.

Paris by night

C'est elle, la Tour Eiffel

Les Invalides, une vue particulière, de derrière

L'obélisque s'offre la grande roue



De la circulation ? Où ça ?

La Pyramide du Louvre



Arcade, face au Louvre

Bouche de Metro

La Comédie Française


Quelle emprise.... 
Ah ! Paname si tu pouvais n'être que cela !

dimanche 6 novembre 2016

ANONYMES

Le carnaval permet tout dans l’anonymat le plus complet. Derrière masques et costumes, on oublie les préjugés. C’est juste de la joie et de la bonne humeur, loin du quotidien.

Qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, c’est un temps délicieusement tourné vers le... Mensonge.
Ah, non c’est un peut court jeune fille !!!
Vous oubliez tout le temps passé à réfléchir à cette sympathique mystification justement…
Quel costume ? Homme, femme ? Quel masque ? Quels détails, quelles broderies… et puis tout le temps à le concevoir ce costume, à le réaliser. Car le carnaval, c’est avant tout un état d’esprit et les préparatifs font partie du processus de la fête. Le stress, le bon stress vous anime à mesure que les déambulations approchent. Ha ! Le carnaval, c’est trop génial !

En Lorraine (c’est chez moi ! cocorico), c’est l’inspiration Venise qui règne sur les remparts Vauban depuis quelques années.
Vous nous accompagnez ? Où ? Mais à Longwy. J’ai une grande sœur trop gentille là-bas qui nous dorlote toujours.

Alors, garçon ou fille ?

jolis yeux

En mars, on sent l’esprit du carnaval sourdre de partout, à Venise, à Rio, à Limoux, à Nice, comme à Lille et ailleurs.
Mais dans la cité longovicienne, la féérie vénitienne s'impose comme une évidence : le décor vous y invite naturellement, la ville    et ses remparts fortifiés, la place Darche, la Porte de France.
Il n’y a peut être plus de sidérurgie mais l’endroit est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Waouh ! ça en impose.
On plonge dans le XVIIIe siècle, c’est la Commedia de l’Arte, Goldoni et tous les autres. Tout y est « Bauta », masques d’Arlequin, « Moretta », longues robes  brodées, ornées de bijoux, multicolores, plumes et perles, éventails, capes, petits paniers dans lesquels on aperçoit parfois même… des chatons.
Ça déambule, ça pose, c’est silencieux, ça rit, ça sourit et ça ricane sous cape parfois, mais sans méchanceté, juste pour parfaire cette ambiance surannée, toute singulière, toute magique, parfaite pour quelques beaux clichés.

de la créativité nait la singularité



magie du costume, magie du masque, tout est permis

finesse du détail

Ne pensez pas qu’ils s’agissent d’amateurs, non, non ! Ces carnavaleux là, longoviciens d’origine, ont les plus grandes qualifications, des références absolues, des distinctions obtenues lors de différents festivals en Vénétie. 






D’ailleurs ils sont invités régulièrement dans la Cité des Doges. Ils proposent des costumes à chaque fois renouvelés. Que voulez-vous, c'est leur passion, comme Jacques est dévoré par la photo.
Eux, c’est la beauté d’un moment, de quelques jours de rêve destinés aussi à valider tout le travail accompli en amont.
Lui, c’est justement la beauté de ce moment qu’il veut saisir pour transcrire toute cette émotion, toute cette joie qui émane d’une fête qui signe (en principe) l’arrivée du printemps.
Savez-vous que la fête à peine terminée, ces artistes de l’aiguille, de la broderie, du siècle des lumières pensent déjà à leurs prochains costumes.
Tout sera mis en œuvre pour imaginer et créer des personnages encore plus énigmatiques, plus magiques,  plus éblouissants pour le plus grand plaisir des lorrains, de mon photographe de mari, et de bien d’autres…

On prend date pour le prochain ?







Crédit photos : Jacques Montereau